L’ancien Ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, a analysé les implications de la nouvelle position de la France sur le Sahara Marocain dans une interview publiée par Le Figaro le 31 juillet. Selon lui, la reconnaissance par la France du Plan d’Autonomie proposé par le Maroc en 2007 comme base exclusive de résolution du conflit est une décision stratégique ayant des répercussions importantes sur la dynamique internationale.
Driencourt explique que cette décision de Paris va catalyser un soutien international plus large à la Marocanité du Sahara, renforçant ainsi la position du Maroc. En adoptant cette position, la France cherche à dépasser un statu quo qui ne portait pas ses fruits. Selon lui, les avantages d’une relation renforcée avec le Maroc surpassent les inconvénients potentiels avec l’Algérie.
Il note que la France a sans doute pesé les avantages de se rapprocher de Rabat, en anticipant les réactions algériennes. Toutefois, il minimise l’impact de la coopération économique avec l’Algérie par rapport aux opportunités économiques offertes par le Maroc, notamment celles créées par l’organisation de la Coupe du monde de football.
Concernant les relations entre la France et l’Algérie, Driencourt conseille la prudence aux autorités algériennes pour éviter une escalade. Il rappelle que la France dispose de plusieurs leviers de pression, comme les accords sur les visas et les passeports diplomatiques, qui pourraient être utilisés en cas de nécessité. Il conclut en affirmant que toute tension avec l’Algérie serait temporaire et que les relations reviendraient rapidement à la normale, surtout dans le contexte de la campagne électorale algérienne
Abderrazzak Boussaid/Le7tv