L’Union Européenne (UE) a franchi une étape décisive en imposant, à partir de ce vendredi, jusqu’à 38 % de droits de douane supplémentaires sur les importations de véhicules électriques chinois. Cette mesure, destinée à contrer les subventions jugées déloyales par Bruxelles, pourrait déclencher une guerre commerciale avec Pékin.
Ces nouveaux droits de douane, qualifiés de « compensatoires », s’ajoutent aux taxes de 10 % déjà appliquées aux véhicules fabriqués en Chine. Annoncées le 12 juin dernier, ces mesures resteront en vigueur jusqu’à une décision définitive en novembre, période durant laquelle la Commission européenne espère négocier avec Pékin pour trouver une solution.
ACCUSATIONS DE SUBVENTIONS ILLEGALES
Bruxelles accuse la Chine de subventionner illégalement ses constructeurs, leur permettant de vendre à des prix extrêmement compétitifs, ce qui menace les producteurs européens. En réponse, le ministère chinois des Affaires étrangères a dénoncé l’enquête de l’UE comme « protectionniste », arguant qu’elle compromettait la coopération économique et commerciale entre les deux blocs.
RÉACTIONS ET DÉBATS INTERNES
La décision de l’UE a suscité des réactions vives en Chine, notamment de la part de la Chambre de commerce chinoise dans l’UE, qui s’oppose fermement à cette « mesure protectionniste ». Cependant, l’organisation a exprimé son soutien aux négociations en cours, espérant une résolution rapide avant que les droits de douane ne deviennent définitifs.
DISSENSIONS AU SEIN DE L’UE
Au sein de l’UE, la décision de Bruxelles n’a pas fait l’unanimité. La France et l’Espagne soutiennent des mesures fortes contre Pékin, tandis que l’Allemagne, la Suède et la Hongrie craignent des représailles chinoises. Volkswagen, par exemple, a exprimé ses inquiétudes face aux conséquences négatives de cette décision, étant donné que près de 40 % de ses ventes mondiales proviennent de Chine.
RISQUE D’ESCALADE
La situation est d’autant plus tendue que la Chine a lancé en janvier une enquête sur les eaux-de-vie importées de l’UE, et d’autres produits européens pourraient être visés. Les négociations actuelles entre Bruxelles et Pékin seront cruciales pour éviter une guerre commerciale plus large, qui pourrait avoir des répercussions mondiales considérables, surtout dans un contexte de transition écologique et énergétique.
La rédaction/Le7tv