Le rythme de développement des projets publics dans le secteur du transport devrait s’accélérer dans les prochaines années, à la faveur des initiatives impulsées par SM le Roi Mohammed VI, a affirmé, mercredi à la Chambre des Conseillers, le Ministre du Transport et de la Logistique, Mohamed Abdeljalil.
Le Maroc, à travers le nouveau modèle de développement présenté devant Sa Majesté le Roi, a fait le choix stratégique de renforcer sa compétitivité pour favoriser sa transition économique et consolider son positionnement en tant que hub régional attractif pour les investissements, a souligné le ministre, qui s’exprimait lors d’une réunion du groupe thématique chargé de la préparation de la séance annuelle de l’évaluation des politiques publiques dans le secteur touristique.
Dans le cadre de cette dynamique en évolution, a-t-il précisé, le secteur du transport et de la logistique, verra au moyen terme, la réalisation d’un programme d’investissement public important visant à développer un système de transport public de passagers plus global et plus durable, et qui répond aux besoins de la mobilité aux niveaux national et international, en toute sécurité et avec une qualité appropriée.
M. Abdeljalil a, en outre, rappelé la signature en 2023 d’une convention-cadre de partenariat pour la mise en œuvre de la feuille de route stratégique du secteur du tourisme pour la période 2023-2026, pour un budget de 6,1 milliards de dirhams, et qui vise à attirer environ 17,5 millions de touristes à l’horizon 2026.
Pour atteindre les objectifs de cette feuille de route, a ajouté le ministre, l’un des leviers fondamentaux adoptés consiste à mettre en place un plan d’augmentation de la capacité du transport aérien, aussi bien au niveau des aéroports nationaux qu’au niveau de la connectivité aérienne entre le Maroc et le reste monde, faisant savoir que la politique gouvernementale en matière de transport aérien s’articule autour de la libéralisation du marché du transport aérien, le renforcement du transport aérien domestique comme levier de désenclavement et de promotion touristique, ainsi que le développement du hub de Casablanca et l’accompagnement de Royal Air Maroc (RAM) dans son programme stratégique.
A cet égard, le ministre a rappelé la signature, le 11 juillet 2023, du contrat-programme (2023-2037) entre le gouvernement et la RAM. Ce programme prévoit l’augmentation de la contribution de l’État au capital de la compagnie et la mise en œuvre d’un programme d’investissement important qui vise à quadrupler sa flotte aérienne, pour la faire passer de 50 avions actuellement à 200 dans les 15 prochaines années, assurant le transport de plus de 32 millions de passagers par an, vers plus de 100 nouvelles destinations internationales supplémentaires dans le monde, a-t-il dit.
Selon le ministre, ce plan d’expansion vise à renforcer le réseau existant dont bénéficie Royal Air Maroc grâce à son adhésion à l’alliance aérienne « One World », notant que le réseau de lignes internationales de la compagnie comprendra ainsi plus de 160 lignes directes, reliées au réseau « One World », lequel comprend plus de 900 aéroports dans plus de 170 pays et territoires à travers le monde.
M. Abdeljalil a mis en avant la nouvelle stratégie de la compagnie aérienne nationale qui prévoit, parallèlement, une revue complète du réseau des lignes domestiques, eu égard à l’importance du développement des territoire locaux, qui sont au cœur des préoccupations de la RAM, conformément aux orientations stratégiques du pays.
En plus du réseau principal dont l’axé est Casablanca, a-t-il ajouté, un projet de réseau interne sera développé en vue de relier directement les autres villes entre elles pour une connexion fluide entre les régions, notant que des bases aériennes seront créées dans six villes, alors que le réseau comptera 46 lignes et 173 vols, avec des formats adaptés à court et moyen terme.
De même, le responsable gouvernemental a rappelé qu’au cours de l’année 2023, une étude a été lancée pour développer les infrastructures de l’aéroport Mohammed V de Casablanca, selon les normes internationales en vue de promouvoir son rôle croissant de méga-hub aérien en Afrique, à même de le hisser au rang des 100 premiers aéroports mondiaux.
En parallèle, l’Office national des Aéroports (ONDA) poursuivra la réalisation d’un certain nombre d’améliorations « Quick Wins » dans les aéroports de Marrakech, d’Agadir et de Tanger, à travers d’une série de mesures pratiques visant à renforcer la capacité de ces installations, améliorer la fluidité des flux de passagers et la qualité des services qui leur sont fournis, a-t-il ajouté.
Outre la réalisation d’un nouveau terminal à l’aéroport de Rabat-Salé, pouvant accueillir 4 millions de passagers, la construction d’un nouveau terminal passagers à l’aéroport de Tétouan-Saniat R’mel, et la mise à niveau de l’aéroport d’Al Hoceima, le ministre a indiqué que l’ONDA lancera, entre 2024 et 2030, plusieurs projets de développement des aéroports nationaux et d’augmentation de leur capacité, pour un coût total de 5 milliards de dirhams, couvrant notamment ceux de Marrakech, Agadir et Tanger.
M. Abdeljalil a, par ailleurs, abordé les projets de développement du système ferroviaire national, qui seront réalisés entre 2024 et 2030, y compris l’extension du réseau de la Ligne à grande vitesse (LGV) jusqu’à Marrakech et le développement d’un nouveau service de transport urbain et régional par rail (RER) au niveau des régions de Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra et Marrakech-Benguerir.
Ces lignes devraient contribuer efficacement à l’organisation de la mobilité dans ces régions et accroître l’efficacité du système de transport public de passagers, a indiqué le responsable gouvernemental, précisant que l’Office national des chemins de fer (ONCF) investira 16 milliards de dirhams pour l’acquisition de 168 trains, dont 150 pour assurer les services interurbains, les navettes rapides et les trains grandes villes, ainsi que 18 pour l’extension de la LGV.
L’ONCF poursuivra également la réalisation des opérations prévues dans son programme visant la sécurisation des voies ferrées, qui comprend la suppression des passages à niveau et leur remplacement par des ouvrages d’art et l’équipement d’autres en dispositifs d’alertes sonores, de barrières automatisées et de feux de signalisation, ainsi que la construction de clôtures le long des voies et de passerelles pour piétons.
La rédaction/Le7tv