Le Brésil va accueillir la prochaine Coupe du monde féminine, en 2027, a annoncé la Fifa vendredi 17 mai lors de son 74e Congrès, à Bangkok. Ce sera le premier Mondial féminin en Amérique du Sud.
Après l’Australie et la Nouvelle-Zélande en 2023, le Brésil va accueillir la Coupe du monde féminine en 2027. Le résultat du vote a été annoncé vendredi 17 mai lors du 74e Congrès de la Fifa, organisé à Bangkok (Thaïlande). Il s’agira du tout premier Mondial féminin organisé en Amérique du Sud.
« Je me sens extrêmement ému, nous savons que ça allait être très difficile. C’est une victoire pour le football latino-américain, et pour le football féminin en Amérique latine, a déclaré le président de la Fédération brésilienne, Ednaldo Rodrigues. Soyez assurés, en toute humilité, que nous allons vraiment organiser la meilleure Coupe du monde féminine en 2027. »
Pour sa dixième édition, la compétition s’apprête ainsi à explorer un nouveau continent, dans la foulée du succès de la cuvée 2023, en Australie et en Nouvelle-Zélande, qui a battu des records commerciaux et d’audience, sous un format à 32 équipes utilisé pour la première fois.
La mise en concurrence pour accueillir de grandes compétitions de football est devenue rare. Les éditions 2028 et 2032 de l’Euro masculin ont été attribuées l’an dernier à des dossiers uniques, en attendant les Mondiaux 2030 et 2034 où ne figure à chaque fois qu’une seule partie prétendante. Le Brésil, terre des légendaires joueuses Formiga et Marta, avait obtenu une meilleure note technique (4.0/5 contre 3.7/5) des experts de l’instance, notamment grâce à des stades jugés plus performants.
Des retombées importantes en Amérique du Sud
Le dossier auriverde s’appuie sur dix enceintes qui ont déjà servi lors de la Coupe du monde masculine en 2014, dont le mythique Maracana, à Rio de Janeiro, proposé pour accueillir le match d’ouverture et la finale. Certains vont néanmoins nécessiter des travaux, en particulier l’Amazonia de Manaus, « éléphant blanc » quasi inutilisé depuis dix ans.
Le rapport de la Fifa avait aussi souligné les retombées « prodigieuses » pour le football féminin qu’aurait la tenue de la compétition en Amérique du Sud, où persistent de fortes inégalités de salaires et d’infrastructures au détriment des femmes.
La candidature ouest européenne pâtissait de son côté de complexités juridiques qui menaçaient la Fifa d’éventuels surcoûts, selon le rapport d’évaluation. Un temps en course et déjà co-organisateurs du Mondial masculin de 2026 aux côtés du Canada, les États-Unis et le Mexique ont retiré en avril dernier leur candidature commune, pour se concentrer sur 2031.
Contrairement à son homologue masculine, cinq fois titrée, la sélection féminine du Brésil n’a jamais remporté la Coupe du monde, terminant finaliste en 2007. En 2023, la Seleçao n’était pas sortie de la phase de poules, terminant troisième derrière la France et la Jamaïque.
La rédaction /Le7tv