Dans son rapport annuel 2023 sur l’état de la sécurité nationale, la Présidence du Gouvernement Espagnol a publié des conclusions qui exonèrent totalement le Maroc de toute implication dans les affaires intérieures de l’Espagne, ainsi que de toute accusation d’espionnage.
Ce rapport, provenant directement de la Présidence du Gouvernement Espagnol, a été élaboré à partir des informations recueillies auprès des Ministères, des organismes et des directions compétentes. Il affirme de manière catégorique que les allégations d’ingérence et d’espionnage contre le Maroc sont infondées.
Dans cette optique, le rapport annuel 2023 sur l’état de la sécurité nationale dément toute suspicion à l’égard du Maroc, en particulier celles propagées par les factions de droite et d’extrême droite en Espagne, souvent relayées par l’Algérie. Contrairement à la Russie et à la Chine, mentionnées pour leurs activités de collecte d’informations et d’influence en Espagne, aucune référence au Royaume n’est faite dans le chapitre dédié à ce sujet.
Cette absence de mention du Maroc contraste vivement avec les soupçons qui pesaient sur lui lors de la révélation de l’espionnage des téléphones de Pedro Sánchez et de ministres espagnols par le logiciel Pegasus. Ces soupçons avaient exacerbé les tensions diplomatiques entre Rabat et Madrid.
Les allusions à l’augmentation des capacités offensives dans le cyberespace de certains services de renseignement ont été retirées du rapport, ce qui renforce les conclusions du Centre national de renseignement espagnol (CNI), qui avait déjà écarté l’hypothèse d’une implication du Maroc dans l’affaire Pegasus.
Il est à souligner que malgré ces épisodes de tensions passées, l’Espagne et le Maroc demeurent des partenaires internationaux privilégiés en matière de coopération sécuritaire. Un rapport de janvier 2023 sur l’état de cette coopération a mis en avant des opérations conjointes et un travail intensif des officiers de liaison dans les deux pays, démontrant ainsi leur engagement mutuel dans la lutte contre les menaces sécuritaires communes.
Abderrazzak Boussaid /Le7tv