L’élargissement du périmètre de l’ancienne Mogador, classé patrimoine mondial de l’Unesco

L’élargissement du périmètre de la médina d’Essaouira, inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, est une nécessité absolue et légitime, ont soutenu, samedi à Dar Souiri dans la Cité des Alizés, des participants à un forum sur la sauvegarde du patrimoine culturel au Maroc.

Lors de la séance de clôture de ce forum, présidée par le Conseiller de SM le Roi et Président Fondateur de l’Association Essaouira-Mogador, M. André Azoulay, ces experts ont souligné que « le projet de l’extension du périmètre de l’ancienne Mogador classé patrimoine mondial de l’Unesco est non seulement une nécessité absolue mais également une démarche légitime afin d’assurer la protection intégrale et la mise en valeur appropriée de ce site historique d’une valeur universelle exceptionnelle ».

Animé par le responsable du Programme Culture du bureau de l’Unesco pour le Maghreb, Karim Hendili, cet atelier a été l’occasion de définir les modalités de la feuille de route de ce processus qui se développera tout au long des semaines et des mois à venir, tout en permettant un débat fructueux autour des motivations et facteurs qui fondent la légitimité de ce projet d’envergure pour la ville d’Essaouira.

Dans une déclaration à la MAP à cette occasion, M. Hendili a fait savoir que le projet de modification des limites de la médina d’Essaouira, classée patrimoine universel de l’humanité, est conforme aux dispositions de la Convention du patrimoine mondial, notant que ce processus revêt une importance significative, équivalant à la soumission d’un dossier de proposition d’inscription.

M. Hendili a, par ailleurs, précisé que cet atelier aboutira à l’élaboration d’un premier texte justifiant la valeur exceptionnelle du bien, lequel servira de base pour les travaux ultérieurs en vue d’une deuxième rencontre.

De son côté, le directeur de l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine (INSAP), Abdeljalil Bouzouggar, a indiqué, dans une déclaration similaire, que cet atelier a été l’occasion de mettre en avant l’importance du patrimoine de la médina et des zones environnantes, notamment l’arrière-pays de la ville qui recèle un patrimoine archéologique d’une grande valeur universelle.

M. Bouzouggar, a, dans ce sillage, fait observer que plusieurs découvertes archéologiques récentes dans cette région illustrent cette richesse, notamment la découverte à la grotte de Bizmoune, dans la province d’Essaouira, d’éléments de parure mettant en évidence le plus ancien comportement symbolique humain.

« Cette abondance de patrimoine culturel et archéologique justifie l’urgence de cette extension, une demande exprimée avec insistance par la société civile locale », a-t-il lancé.

Pour sa part, le directeur général de la Société du développement local « Essaouira, culture, arts et patrimoine » (SDL. ECAP), Abderrahim El Bertai, a affirmé que « cette initiative s’avère cruciale pour préserver l’authenticité et l’identité de l’ancienne Mogador, tout en répondant aux défis contemporains de conservation et de gestion des sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco ».

Il a, dans ce cadre, fait remarquer que ce projet permettrait une meilleure protection et mise en valeur du patrimoine culturel et architectural de la médina d’Essaouira, tout en favorisant un développement durable et équilibré de la ville.

D’autres intervenants de divers horizons se sont ainsi penchés sur les implications et les avantages de ce projet important, soulignant que le périmètre actuel de l’ancienne Mogador, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, n’embrasse pas pleinement l’histoire d’Essaouira dans sa dimension la plus universelle.

Organisé conjointement par la (SDL. ECAP), l’Association Essaouira Mogador, le ministère de la Culture, la ville d’Essaouira et le Bureau de l’Unesco pour le Maghreb, ce forum a constitué une opportunité idoine de mener la réflexion sur les enjeux et les défis liés à ce projet décisif pour la Cité des Alizés.

La rédaction /Le7tv