Les Nations Unies ont plaidé, vendredi, pour des investissements accrus et accélérés en faveur des femmes. Si les tendances de crises actuelles se poursuivent, plus de 342 millions de femmes et de filles pourraient tomber sous le seuil de pauvreté d’ici 2030, a averti ONU-Femmes dans un communiqué publié à l’occasion de la journée internationale des femmes.
Qu’il s’agisse des conflits géopolitiques, de la forte recrudescence de la pauvreté, ou encore de l’aggravation des effets du changement climatique, le monde est confronté à de nombreuses crises, a indiqué l’agence onusienne, soulignant que ces défis nécessitent des solutions qui renforcent l’autonomie des femmes.
En investissant en faveur des femmes, ONU Femmes estime que « nous pouvons susciter des changements et accélérer la transition vers un monde plus sain, plus sûr et plus égalitaire pour tous”.
De son côté, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a souligné, lors d’une cérémonie organisée au siège de l’organisation internationale, que ces investissements doivent être mobilisés pour notamment mettre fin à la violence contre les femmes et les filles et améliorer leur accès à l’éducation et aux compétences.
Il y a lieu aussi de veiller à ce que ces investissements augmentent le nombre de femmes occupant des postes de responsabilité au sein des entreprises et gouvernements, tout en renforçant leur rôle dans la consolidation de la paix, ainsi que dans l’action climatique, a-t-il ajouté.
Le haut responsable onusien a, par ailleurs, jugé urgent d’accroître la disponibilité de financements abordables et à long terme pour le développement durable et de faire face à la crise de la dette qui étouffe les économies de nombreux pays en développement.
Abondant dans le même sens, le président de l’Assemblée générale de l’ONU, Dennis Francis, a indiqué que le bien-être collectif de l’humanité “est inextricablement lié à notre capacité à libérer notre plein potentiel en veillant à l’autonomisation des femmes et des filles”.
“Il s’agit d’un appel à l’action pour investir et soutenir les femmes et les filles et, ce faisant, accélérer notre progrès collectif”, a-t-il dit lors de la cérémonie marquant cette journée internationale, notant que ce processus nécessite de repenser la politique et de redoubler d’efforts en faveur des programmes qui profitent aux plus vulnérables.
Il est question aussi de s’attaquer à la question “persistante mais cruciale” du financement du développement, qui demeure, selon le responsable onusien, inégal et insuffisant.
La rédaction /Le7tv