Le Maroc a récemment dévoilé ses ambitions audacieuses dans le secteur de l’industrie aéronautique, avec l’objectif de produire son premier avion entièrement conçu et fabriqué dans le pays d’ici 2030. Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, a partagé cette vision lors d’une interview avec la chaîne « Al-Sharq Bloomberg ».
Mezzour a décrit le secteur aéronautique marocain comme « acceptable », soulignant que le pays occupe actuellement la 20ème place mondiale dans cette industrie. Il a mis en avant la récente inauguration d’un site de production spécialisé dans la fabrication d’une pièce hautement sensible du moteur, une réalisation partagée par seulement cinq pays dans le monde.
Le ministre a exprimé la conviction que le Maroc possède une expertise solide dans le domaine aéronautique, affirmant que l’objectif de fabriquer un avion complet d’ici 2030 est réaliste. Il a déclaré que cette réalisation marquerait une étape significative dans l’histoire industrielle du pays.
Comparant le secteur aéronautique à l’industrie automobile à l’échelle mondiale, Mezzour a souligné sa complexité et la nécessité de compétences de haut niveau internationalement reconnues. Il a déclaré que la réalisation de cet objectif positionnerait le Maroc comme un acteur incontournable dans le domaine industriel, capable de produire une gamme variée de produits complexes.
Le ministre a également souligné l’engagement du Maroc à renforcer ses partenariats internationaux, allant au-delà des simples frontières de l’exportation. Il a rappelé les partenariats établis avec les pays émergents et en développement en Afrique, soulignant la confiance du Royaume dans les capacités du continent africain.
Mezzour a abordé la vision industrielle globale du Maroc, axée sur la souveraineté et la réponse aux besoins des citoyens marocains. Cette vision englobe des domaines tels que la sécurité alimentaire, sanitaire, la souveraineté énergétique et la transition vers les énergies renouvelables, une transition d’autant plus pertinente après les leçons tirées de la pandémie de la COVID-19.
Dans ce contexte, il a souligné l’importance des accords de libre-échange, les considérant comme des bases d’intégration commerciale visant à renforcer la valeur ajoutée dans les pays africains partenaires. Il a évoqué les ambitions du Maroc d’augmenter les échanges intra-africains, passant de 15 % à 26 % à l’avenir, grâce à une stratégie de coopération claire entre les pays côtiers et méditerranéens.
Le ministre a mis en avant les capacités actuelles du Maroc dans la production automobile, soulignant les perspectives d’augmentation des exportations et les investissements importants dans la production de batteries pour les voitures électriques. Il a souligné les efforts continus du Maroc dans la construction d’une chaîne de production intégrée, notamment dans le domaine des batteries, et les investissements en cours pour garantir un avenir industriel prospère.
La vision du Maroc pour l’avenir industriel semble ambitieuse, plaçant le pays sur la voie d’une croissance économique soutenue et d’une position de hub régional dans les secteurs de l’industrie aéronautique et automobile.
La rédaction /Le7tv