La récente rencontre entre l’Envoyé Personnel du Secrétaire Général de l’ONU, Staffan de Mistura, et la Ministre Sud-Africaine des Affaires Étrangères, Naledi Pando, à Pretoria, a suscité des interrogations quant à l’implication persistante de l’Afrique du Sud dans le dossier du Sahara Marocain !…
L’Afrique du Sud semble s’accrocher à un dossier qui lui échappe, cherchant désespérément à revenir sur le devant de la scène. Une tentative qui, à bien y réfléchir, semble futile !…
La rencontre, présentée comme une initiative utile, ne fait que mettre en évidence l’absurdité de cette tentative. L’Afrique du Sud, n’étant ni membre du Conseil de Sécurité ni Présidente de l’Union Africaine, s’aventure sur un terrain où elle n’a aucune légitimité. Sa reconnaissance de la pseudo-RASD depuis 2004 et son hostilité envers le Maroc sur la question du Sahara soulignent son parti-pris.
L’initiative sud-africaine est perçue comme une réaction à la récente élection de l’Ambassadeur Marocain Omar Zniber à la Présidence du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU pour l’année 2024, une victoire humiliante pour l’Afrique du Sud. Cette tentative de retour sur le devant de la scène internationale se heurte à la réalité des faits et à l’absence de légitimité de Pretoria dans ce dossier. La déception sud-africaine est palpable, mais elle révèle surtout une tentative désespérée de rattraper un déclin de son influence internationale face au Maroc.
Il est crucial de rappeler que le règlement du différend relatif au Sahara relève exclusivement du Conseil de Sécurité de l’ONU, et l’Algérie, alliée de Pretoria dans cette affaire, ne peut contourner cette réalité. L’invitation de l’Afrique du Sud est non seulement dépourvue de légitimité, mais elle constitue également une violation des décisions de l’UA, qui soutient la légalité internationale de l’ONU dans ce dossier.
Alors que le Maroc n’a pas encore réagi officiellement, des voix s’élèvent pour dénoncer cette tentative sans fondement. En réalité, cette démarche sud-africaine ne fera que renforcer la position du Maroc, Président du CPS de l’UA et désormais Président du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU.
L’Afrique du Sud semble ignorer que les décisions sur le Sahara se prennent exclusivement au siège de l’ONU à New York et non à Addis-Abeba. L’invitation de Pretoria ne sert qu’à illustrer son alignement sur la thèse séparatiste, et Staffan de Mistura ne tirera probablement aucune conclusion significative de ces pourparlers.
Abderrazzak Boussaid/Le7tv