L’élection du Maroc à la présidence du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU (CDH) est une «performance notable», qui atteste d’une volonté de se positionner sur la scène internationale de « manière proactive », a affirmé la directrice Afrique du prestigieux think tank américain, «Atlantic Council», Rama Yade.
«C’est une performance notable à cause des conditions de l’élection du Maroc face à l’Afrique du Sud: le vote à bulletins secrets n’est pas fréquent. C’est une victoire nette : 30 voix sur les 47 représentés au Conseil», a indiqué, dans une déclaration à la MAP, l’experte internationale et ex-Secrétaire d’Etat française des droits de l’Homme.
Après avoir souligné «l’enjeu continental» de cette élection, qui voit confier la présidence de cette instance onusienne à l’Afrique, Mme Yade, a fait remarquer que «le Maroc voit plus grand».
Pour elle, cette élection «confirme sa volonté (du Maroc, NDLR) de se positionner sur la scène internationale, et mieux encore, dans les organisations multilatérales, de manière proactive», notamment sur le plan africain citant particulièrement dans ce cadre le retour du Royaume dans l’Union africaine, sa candidature à la CEDEAO et l’initiative atlantique.
Après avoir salué l’engagement du Royaume pour promouvoir la dimension «universelle» des droits humains, Rama Yade a mis l’accent sur les progrès réalisés par le Maroc concernant le dialogue interreligieux, les droits des femmes et les questions environnementales et migratoires.
L’élection du Royaume, une première dans son histoire, à la présidence du Conseil des droits de l’homme, reflète la confiance et la crédibilité, inspirées par l’action extérieure du Maroc sous l’impulsion royale en Afrique, sur la scène internationale et dans le système multilatéral, avait indiqué le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger dans un communiqué.
Pendant sa présidence, le Royaume envisage de rester fidèle à la ligne qu’il a suivie au cours de ses trois mandats au sein du Conseil des droits de l’homme, privilégiant toujours le dialogue, le rassemblement et le consensus, selon la même source.
La rédaction /Le7tv