Dakar : Début des travaux des 50èmes Assises Internationales de la Presse Francophone avec la participation du Maroc

Les travaux des 50èmes Assises Internationales de l’Union Internationale de la Presse Francophone (UPF) se sont ouverts, mardi à Diamniadio, 30 km de Dakar, sous le thème «Médias: Paix, Sécurité», avec la participation de représentants de 43 pays francophones dont le Maroc.

Le choix de ce thème a été dicté par les corollaires de la mise en danger de la sécurité internationale ces dernières années, à la faveur de la métastase de plusieurs phénomènes transnationaux comme le terrorisme, indique-t-on auprès des organisateurs.

La cérémonie d’ouverture de ces Assises annuelles a été présidée par le Chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, au Centre International des Conférences Abdou Diouf (CICAD), en présence de l’ancien Président cap-verdien, Jorge Carlos D’Almeida Fonseca, et de représentants de médias de plusieurs pays du monde francophone.

Parmi les invités marocains à participer à ces Assises on cite notamment Abdelmounaim Dilami, ancien président de l’UPF internationale, et cofondateur et patron du Groupe de presse Eco-Médias, Meriem Oudghiri, Présidente de l’UPF-Maroc, Rédactrice en Chef du journal L’Economiste, Hassan Alaoui, Cofondateur et directeur de publication de « Maroc diplomatique », et Mohamed Anouar Jamali, directeur de l’OCP-Afrique. Les Assises se sont ouvertes en présence de Madiambal Diagne, président de l’UPF et d’autres personnalités et représentants du corps diplomatique accrédité au Sénégal.

L’ouverture de cet événement a été précédée par la Conférence inaugurale modérée par M. Abdelmounaim Dilami, et au cours de laquelle l’ancien chef d’Etat capverdien, Jorge Carlos D’Almeida Fonseca, élu en 2011 et réélu pour un second mandat en 2016, a mis en avant notamment l’importance de la liberté de la presse et du rôle du journalisme dans la construction d’un pays démocratique.

Au programme de ces Assises qui se poursuivront jusqu’au 11 janvier figurent deux Tables rondes sur les thèmes « Quelle place et quel rôle pour les médias en temps de guerre ? » et « Comment concilier liberté de la presse et responsabilité ? » et plusieurs ateliers thématiques portant sur « Désinformation, manipulation: comment résister face aux tentatives de contrôle des médias? », « Paix et sécurité à l’heure des réseaux sociaux », « Médias et terrorisme, comment informer? » et « Existe-t-il des médias pour la paix ? ».

Partant du fait que les «médias ont toujours joué un rôle important durant les périodes de conflits ou de crises dans le monde, car le contrôle de l’information pendant ces périodes devient un enjeu crucial», M. Mademba Ndiaye, journaliste, analyste (Sénégal), M. Wilson Fache, journaliste, lauréat du prix Albert Londres 2023 (Belgique), M. Rurangwa Jean-Marie Vianney, Rédacteur en chef à la Télévision rwandaise, M. Bruno Fanucchi, président de la section Upf France et Mme Anne Laure Bonnel, journaliste indépendante, correspondante de guerre (France), discuteront autour des questions: «Quels pouvoirs les médias exercent-ils en temps de conflit ou de crise ? Disposent-ils d’une certaine autonomie dans l’exercice de leur mission ?».

Autre question d’actualité au programme de cette grande rencontre de la presse francophone, figure la question de la sécurité alimentaire.

A ce niveau, soulignent les organisateurs dans un document, «les médias peuvent jouer un rôle crucial dans la compréhension de ce thème stratégique pour l’avenir de la planète et des territoires». Ainsi les panélistes vont voir «comment sensibiliser, former au traitement de cette question. Quelle contribution apportent les médias à la compréhension de cet enjeu ?».

Ces 50èmes Assises de l’UPF, qui étaient prévues initialement à Niamey, au Niger, rassemblent environ une centaine de journalistes, éditeurs, dirigeants de médias, chercheurs, divers experts en géostratégie et des acteurs politiques provenant de l’ensemble du monde francophone.

Cette 50-ème édition permettra de fixer un nouvel horizon à la pratique journalistique, selon les organisateurs.

A travers ce thème, l’organisation compte fixer un horizon nouveau à la pratique journalistique « dans un paysage toxique de l’information dominé par la manipulation et les fausses informations », indique-t-on auprès des organisateurs.

L’UPF qui fête sa 74ème année d’existence, constitue le plus grand creuset de journalistes francophones sur la planète. L’ancêtre de l’UPF a contribué par son activisme à jeter les bases de l’ACCT (ancêtre de l’OIF) le 20 mars 1970 à Niamey.

A signaler que le Sénégal abrite pour la 3ème fois les Assises de l’UPF après celles tenues dans la capitale sénégalaise en 1982 et en 2014.

La rédaction /Le7tv