Le Maroc a mis en avant, jeudi à Atlanta, l’importance de la concertation, à travers la tenue de conférences régionales et internationales, dans les efforts visant une mise en œuvre efficace et effective des mesures de prévention du phénomène de la corruption.
Dans une intervention lue par le directeur Audit interne et Risques à Bank Al-Maghrib, Mohamed Otmane Amrani, lors de la 10è session de la conférence des Etats parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption qui se tient dans la capitale de l’Etat américain de Géorgie (Sud-Est), l’accent a été mis sur la pertinence de ces réunions pour consolider les acquis et élargir l’étendue des actions préventives entreprises dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de la Convention onusienne.
Dans ce cadre, M. Amrani a rappelé la tenue, les 24-25 octobre dernier à Rabat, d’une conférence internationale, à l’initiative de l’instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC), sous le thème « Douze ans après la déclaration de Marrakech: l’Afrique se mobilise pour renforcer le rôle de la prévention contre la corruption ».
Il a relevé que les contributions de cette conférence, rehaussée par une participation de haut niveau, a permis d’élargir la portée de certains axes majeurs de la Déclaration de Marrakech sur la prévention de la corruption, notant que ces axes se rapportent notamment au renforcement de l’Etat de droit, à l’investissement productif et inclusif, dans un environnement des affaires protégé des pratiques de corruption, outre l’implication des jeunes et de la société civile dans la promotion des valeurs de probité et de gouvernance responsable.
Il a également cité l’axe relatif au rôle de la recherche et de l’innovation dans le renforcement des politiques de prévention de la corruption.
Adoptée en 2011, la Déclaration de Marrakech est, rappelle-t-on, fondatrice de l’importance de la prévention dans le système de la lutte contre la corruption.
L’intervenant a, par ailleurs, fait observer que la complexité du phénomène de la corruption et ses multiples formes appellent des changements majeurs dans les politiques, à travers l’adoption d’approches globales et de stratégies multidimensionnelles, dans le cadre d’une complémentarité institutionnelle et d’une coordination étroite des rôles et responsabilités de toutes les parties prenantes.
Dans le contexte actuel, le Maroc rappelle l’importance pour la communauté internationale de travailler ensemble pour identifier les défis et introduire des solutions innovantes afin de baliser le chemin vers un développement durable et inclusif.
La prévention demeure un pilier majeur de la lutte contre la corruption au même titre qu’une approche globale qui repose sur l’éducation, la sensibilisation, la prévention et la répression de ce fléau, a rappelé l’intervenant.
Des centaines de délégués issus de gouvernements, d’organisations intergouvernementales, d’universités, de la société civile et du secteur privé participent à cette réunion considérée comme une étape importante dans l’examen de la mise en œuvre des engagements mondiaux en matière de lutte contre la corruption, d’autant plus qu’elle coïncide avec le 20è anniversaire de ladite convention.
A cet événement, le Maroc est représenté par une délégation conduite par le président de l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption, Mohammed Bachir Rachdi, et comprenant notamment l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’Office des Nations Unies et des organisations internationales à Vienne, Azzeddine Farhane, le gouverneur, directeur des Affaires politiques au ministère de l’Intérieur, Youssef Ennahi, et l’Inspecteur général des finances, Mohamed Manchoud, outre des représentants de différents départements ministériels et institutions publiques et privées.
Parmi les points à l’ordre du jour de cet événement figure notamment la résolution élaborée et présentée par le Maroc portant sur le « Suivi de la Déclaration de Marrakech sur la prévention de la corruption ».
La conférence d’Atlanta sera sanctionnée par l’adoption de mesures préventives, ainsi que par la criminalisation des formes de corruption les plus répandues dans les secteurs public et privé.
La rédaction /Le7tv