En parallèle de l’escalade entre le Ministère de l’Éducation Nationale et plusieurs coordinations et syndicats, entamant ainsi une quatrième semaine de grève, marquée comme d’habitude par des rassemblements devant les directions régionales et les académies régionales, les condamnations ne cessent de s’accumuler, de la part des parents d’élèves et de leurs associations. Ils rejettent le gaspillage du temps scolaire causé par la grève des enseignants !
En effet, pour la quatrième semaine consécutive au moins, « la paralysie » persiste dans les écoles marocaines en raison d’une série de grèves refusant les dispositions du « régime de base » des employés de l’éducation nationale. Cela a fortement affecté le déroulement normal d’une année scolaire que les parents considèrent menacée par une « année blanche » si les choses continuent comme elles sont.
De son côté, le Gouvernement, par le biais de son porte-parole, a confirmé la « légitimité de l’application des retenues » sur les salaires des enseignants en grève, les qualifiant de « mesure légale ». Dans le même temps, la « Coordination Unifiée du Corps Enseignant » a annoncé son intention de continuer à faire grève nationale jusqu’au jeudi 16 novembre, au moins !
« C’est une honte, nos enfants sont en danger ! » Depuis la semaine dernière, des manifestations d’élèves accompagnés de leurs parents condamnent le gaspillage du temps scolaire causé par la grève des enseignants. Ils demandent au ministère de « prendre des mesures immédiates et urgentes pour trouver une solution de compromis avec les enseignants, tout en veillant à l’intérêt supérieur des élèves, et en restaurant la considération pour l’école publique ».
De son côté, la Ligue Nationale des Associations de Parents d’Élèves a écrit au Chef du Gouvernement pour « demander la compensation des jours et heures d’enseignement perdus », expliquant dans sa lettre : « Nos enfants sont privés de plus d’un mois et demi, depuis le début de l’année scolaire, et le reste arrive. Nous nous demandons : comment seront-ils compensés, d’autant plus que les retenues sur les salaires des enseignants les amèneront inévitablement à refuser de compenser les leçons ? ».
« Le recours à la justice administrative est envisageable » Nourredine Akourri, président de la Fédération des Parents d’Élèves du Maroc, a réagi à ce sujet, confirmant que « l’agitation dans les écoles, collèges et lycées était attendue », en raison du « manque de communication Gouvernementale avec les familles qui vivent dans la confusion totale quant au sort de l’année scolaire en cours ».
Le président de la ligue nationale des associations des parents d’élèves n’a pas exclu la possibilité « de recourir à la justice administrative compétente » afin de mettre fin au « gaspillage du temps scolaire » et d’éviter la perte de l’année scolaire actuelle.
La rédaction/Le7tv