Le représentant spécial pour le Sahara et Chef de la mission d’observation onusienne MINURSO, Alexandre Ivanko, a exposé au Conseil de sécurité les nombreux obstacles auxquels la mission est confrontée en raison du polisario. Au cours de son briefing, il a réfuté la version propagée par la milice séparatiste.
Lors d’une séance à huis clos du Conseil de sécurité de l’ONU, le chef de la mission d’observation a décrit les problèmes rencontrés par son équipe au cours de la dernière année. Ses déclarations sont en accord avec le rapport du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
Ivanko a admis que « la situation reste difficile pour la MINURSO, même si le conflit est marqué par une faible intensité ». Il a souligné que le Conseil était pleinement conscient des limitations de leur liberté de mouvement à l’est du Berm. Il a également indiqué que ces restrictions venaient du côté algérien et du polisario.
Il a rappelé que le polisario avait temporairement autorisé la mission onusienne à poursuivre son travail d’observation, acceptant de fournir un passage sûr pour un convoi de ravitaillement vers les sites de la MINURSO à l’ouest du mur de défense marocain. Cependant, ces concessions étaient provisoires.
Ivanko a souligné que le polisario n’autorisait aucune reconnaissance héliportée des activités d’observation de la mission onusienne à l’est du mur de sable, notant que les couloirs étaient limités à 20 kilomètres.
Il a également précisé que des « hostilités de faible intensité se poursuivent le long du Berm, principalement autour de la zone de Mahbès, au nord-est du territoire ».
Les observations d’Ivanko contredisent les communiqués de guerre fréquents du polisario signalant des tirs récurrents et meurtriers contre les positions des Forces armées royales (FAR).
Le chef de la MINURSO a également déploré le manque de stabilité logistique nécessaire pour planifier et opérer à l’avenir en raison du polisario. Ces constats rejoignent ceux d’Antonio Guterres dans son rapport sur la situation au Sahara, où il a également signalé la détérioration des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf en Algérie et les violations continues des droits des populations séquestrées par le polisario. Guterres a souligné qu’une solution à ce conflit est possible si « toutes les parties concernées », en particulier l’Algérie, s’engagent de bonne foi dans un processus politique réaliste et compromis, comme initié dans le cadre des tables rondes et que l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura, tente de relancer.
La rédaction /Le7tv