Assemblées annuelles BM-FMI : La géoéconomie, un facteur de stabilité (Mme Calviño)

L’économie mondiale et la géoéconomie devraient continuer à jouer le rôle d’un facteur de stabilité, a estimé, samedi à Marrakech, la présidente du 47ème Comité monétaire et financier international (International Monetary Fund and Financial Committee – IMFC), Nadia Calviño, en marge des Assemblées annuelles de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI).

« Dans ce contexte de tensions géopolitiques croissantes, il est plus important que jamais de veiller à ce que l’économie mondiale et la géoéconomie continuent d’être un facteur de stabilité, apportant confiance et certitude au monde », a-t-elle souligné lors d’un point de presse tenu en présence de la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, pour présenter le bilan du 47ème IMFC.

Mme Calviño, qui est également la première vice-présidente du gouvernement espagnol et ministre des Finances et de la transformation digitale, a fait état d’un fort soutien au multilatéralisme.

« Nous nous sommes mis d’accord sur nos priorités fondamentales visant à préserver la stabilité financière, à réduire l’inflation et à assurer la viabilité budgétaire tout en protégeant les plus vulnérables », a-t-elle dit.

De plus, « nous nous sommes entendus sur l’importance de favoriser une croissance inclusive et durable en avançant sur notre agenda climatique et numérique », a ajouté M. Calviño.

La présidente du 47ème IMFC a aussi mis en avant le maintien d’un fort soutien aux efforts visant à résoudre les vulnérabilités de la dette.

Parallèlement, Mme Calviño a indiqué que la voix et la représentation de l’Afrique subsaharienne au sein du FMI continueront à être améliorées via la création d’un 25ème siège au sein du Conseil d’administration du Fonds pour cette région. « Nous nous sommes engagés à accroître efficacement la diversité de genre au sein du conseil », a-t-elle soutenu.

En outre, Mme Calviño a évoqué les mesures mises en place pour faire face à l’insécurité alimentaire croissante et aux impacts du changement climatique et des pandémies dans les pays à revenu faible et moyen et ce, grâce à la création du Fonds pour la résilience et la durabilité.

Elle s’est également félicitée des progrès réalisés en matière de réduction de la dette, avec notamment l’accord de programmes de prêts importants pour des pays comme la Namibie, l’Ukraine, le Sri Lanka et la création de la Table ronde mondiale sur la dette souveraine.

Les assemblées annuelles BM-FMI, qui reviennent en terre africaine 50 ans après, offrent l’occasion à l’élite économique et financière mondiale pour débattre des grands enjeux liés notamment aux politiques de financement, à la croissance économique et au changement climatique.

La rédaction /Le7tv