La situation au Gabon continue de s’intensifier à la suite du Coup d’État orchestré par un groupe de militaires du Comité de Transition et de Restauration des Institutions (CTRI). Dans une série de développements dramatiques, le Président Ali Bongo a été placé en résidence surveillée, et plusieurs de ses proches collaborateurs, y compris l’un de ses fils, ont été interpellés.
Il y a quelques minutes, dans un message vidéo partagé aussitôt sur les réseaux sociaux, le Président Ali Bongo, visiblement inquiet, appelle ses partisans à « faire du bruit » en réponse à son arrestation et à celle de sa famille par les putschistes.
En effet, parmi les personnes arrêtées figurent Noureddin Bongo Valentin, fils d’Ali Bongo et proche conseiller présidentiel, ainsi que Ian Ghislain Ngoulou, directeur de cabinet d’Ali Bongo. De plus, Mohamed Ali Saliou, directeur de cabinet adjoint, Abdul Hosseini, conseiller présidentiel, Jessye Ella Ekogha, conseiller spécial et porte-parole de la présidence, ainsi que les dirigeants du Parti Démocratique Gabonais (PDG), le parti au pouvoir, ont également été arrêtés.
Ces arrestations effectuées par les putschistes ont été justifiées par des accusations graves, notamment « haute trahison contre les institutions de l’État, détournements massifs de fonds publics, malversations financières internationales en bande organisée, faux et usage de faux, falsification de la signature du président de la République, corruption active, trafic de stupéfiants », comme l’a précisé un colonel de l’armée.
Cependant, la situation demeure préoccupante, avec des rapports contradictoires sur l’évolution de la situation politique et des dirigeants du coup d’État. Le message vidéo d’Ali Bongo et ses appels à l’action de ses partisans reflètent le climat de tension et d’incertitude qui règne actuellement au Gabon.
Ali Bongo, âgé de 64 ans, avait succédé à son père, Omar Bongo Ondimba, en 2009 après sa mort. Omar Bongo avait dirigé le Gabon pendant plus de 41 ans.
Abderrazzak Boussaid/Le7tv