Dans un monde où l’accès à l’eau potable et à l’irrigation est vital pour la survie, un récent rapport du World Resources Institute (WRI), un institut mondialement reconnu pour l’étude des ressources, met en lumière une réalité alarmante. Vingt-cinq pays, qui abritent un quart de la population mondiale, sont confrontés chaque année à un stress hydrique extrême, épuisant presque intégralement leurs réserves d’eau.
Cependant, au milieu de ces défis, le Maroc maintient encore une distance par rapport à cette phase critique. Il fait partie des vingt-deux nations qui utilisent entre 40 et 80 % de leurs ressources en eau, échappant ainsi à une tension hydrique intense.
Le rapport du WRI met en évidence une prévision inquiétante : d’ici 2050, près d’un milliard de personnes supplémentaires seront confrontées à un stress hydrique élevé. Ce niveau de contrainte hydrique, d’après le rapport, met en péril non seulement la vie des individus, mais également leurs emplois, la sécurité alimentaire et énergétique. Il souligne l’importance cruciale de l’eau pour l’agriculture, l’élevage, la production d’énergie, la santé humaine, l’équité sociale et la réalisation des objectifs mondiaux en matière de climat.
Parmi les pays les plus exposés au stress hydrique, on peut citer Bahreïn, Chypre, le Koweït, le Liban et Oman. La contrainte hydrique dans ces pays découle principalement d’une diminution de l’offre en eau, due à la demande croissante dans les domaines domestique, agricole et industriel. Les régions les plus touchées par cette pression hydrique se trouvent principalement au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, où environ 83 % de la population doit faire face à une forte tension hydrique. L’Asie du Sud connaît également des difficultés similaires, avec 74 % de sa population confrontée au même problème.
Le rapport met en lumière l’urgence d’agir pour prévenir une crise hydrique imminente. Pour garantir un avenir où l’eau reste une ressource abondante et accessible pour tous, des investissements durables dans les infrastructures hydriques sont essentiels. De même, l’adoption de pratiques de consommation d’eau plus responsables et la mise en œuvre d’initiatives visant à atténuer les effets du changement climatique sont indispensables.