Depuis les terribles événements de la décennie noire, l’expression « Qui tue qui en Algérie? » résonne toujours d’une actualité troublante. Jadis utilisée pour désigner les Généraux de l’armée algérienne comme seuls responsables des massacres ayant coûté la vie à plus de 200 000 civils, aujourd’hui, elle se pose à nouveau avec une acuité nouvelle. En effet, suite aux incendies de forêts répétés et dévastateurs, se demande-t-on désormais « Qui brûle qui en Algérie? », et quel est le rôle de la junte militaire dans cette tragédie?
D’année en année, les incendies de forêts frappent l’Algérie de plein fouet, causant des destructions massives, la perte de vies humaines et des dégâts environnementaux considérables. Face à cette situation, la question de l’absence de moyens efficaces pour éteindre rapidement les feux se pose avec une urgence croissante.
Certains experts en géopolitique et médias qui pointaient du doigt les Généraux de l’armée algérienne comme étant les seuls responsables des massacres de la décennie noire, soulèvent désormais des interrogations sur leur implication dans la gestion inadéquate des incendies de forêts. Le refus apparent de la junte militaire d’investir dans l’achat de Canadairs, des avions spécialisés dans la lutte contre les feux de forêt, suscite des questionnements sur leur responsabilité dans ce désastre écologique et humain.
Ces incendies de forêts, dont l’origine douteuse reste à déterminer, mettent en lumière les lacunes dans la gestion des ressources nationales par l’armée algérienne. Le manque d’investissements dans des moyens efficaces de lutte contre les incendies dévoile les priorités discutables de la part des autorités.
Dans ce contexte, il est légitime de se demander si ce désastre environnemental n’est pas le résultat d’un message que l’armée algérienne souhaite transmettre à la population. Les choix opérés par la junte militaire quant à la gestion des incendies semblent souligner une absence de considération envers les préoccupations écologiques du peuple, renforçant ainsi les appels à l’émancipation et au changement.
Abderrazzak Boussaid/Le7tv