À l’issue de cette nuit électorale pleine de suspense et de rebondissements, Pedro Sanchez, est presque sûr, avec ses alliances des partis de gauche, de Gouverner à nouveau l’Espagne pour un autre mandat de 4 ans !…
La scène politique espagnole est en ébullition à la suite des élections législatives anticipées qui se sont tenues ce dimanche 23 juillet. Les résultats quasi définitifs indiquent que la droite traditionnelle, représentée par le Parti populaire (PP) d’Alberto Núñez Feijóo, a réussi à devancer les socialistes dirigés par le Chef du Gouvernement sortant, Pedro Sánchez. Cependant, le PP n’a pas réussi à obtenir de majorité absolue, malgré une progression significative par rapport aux élections précédentes.
En effet, le PP a remporté 136 sièges, tandis que les socialistes en ont obtenu 122, soit une différence d’une dizaine de sièges seulement. Une victoire en demi-teinte pour la droite, car elle reste loin des 150 sièges visés par son leader et surtout, bien éloignée de la majorité absolue qui nécessite 176 sièges.
La troisième place du scrutin revient au parti d’extrême droite Vox, qui a obtenu 33 sièges. Ce résultat met en évidence la montée de l’extrême droite dans le pays, mais il ne lui accorde pas suffisamment de sièges pour influencer le gouvernement.
En quatrième position, on retrouve la formation de gauche radicale Sumar, alliée de Pedro Sánchez, avec 31 sièges. Cependant, c’est le bloc de gauche dans son ensemble, avec 154 sièges, qui semble être dans une position plus favorable pour rester au pouvoir. En s’appuyant sur des alliances avec différentes formations basques et catalanes, il pourrait atteindre la majorité absolue.
Cette possibilité constitue une véritable surprise, car les sondages préélectoraux avaient prédit une nette défaite des socialistes. La mobilisation forte de la gauche a joué un rôle crucial dans cette dynamique, avec une participation en hausse de près de 70 % par rapport aux dernières élections de novembre 2019. Près de 2,5 millions d’Espagnols ont même voté par correspondance, un record en raison du scrutin estival.
En revanche, le scénario d’une alliance entre la droite traditionnelle et l’extrême droite semble désormais improbable, car le PP et Vox n’atteignent pas ensemble la majorité absolue. Cette issue aurait marqué le retour de l’extrême droite au pouvoir pour la première fois depuis la fin de la dictature franquiste en 1975.
Pedro Sánchez et son bloc de gauche semblent mieux placés pour gouverner, grâce à des alliances potentielles avec d’autres partis.
Abderrazzak Boussaid/Le7tv