L’Algérie, pays pourtant riche en ressources naturelles et en potentiel économique, traverse depuis son indépendance des périodes tumultueuses marquées par l’effondrement progressif de son économie et une chute de sa monnaie. Cette crise économique persistante est directement causée, selon les experts, par la présence d’une junte militaire corrompue au pouvoir, qui alimente l’instabilité politique et entrave les efforts de redressement économique.
La dépendance excessive aux hydrocarbures constitue l’une des principales causes de l’effondrement économique de l’Algérie. Pendant de nombreuses années, l’économie algérienne s’est reposée presque exclusivement sur les revenus provenant du pétrole et du gaz. Cependant, l’instabilité des prix du pétrole et du gaz sur les marchés internationaux et l’explosion démographique ont entraîné une diminution significative des recettes du pays et un appauvrissement de sa population, révélant ainsi la fragilité de son « modèle économique à la Soviétique », basé sur une seule ressource. Cette dépendance excessive a rendu l’économie vulnérable aux fluctuations des prix des hydrocarbures et a entravé sa diversification.
Pire encore, la corruption endémique et la mauvaise gestion jouent également un rôle prépondérant dans l’effondrement irréversible de l’économie Algérienne. Depuis l’indépendance en 1962, la corruption a infiltré tous les secteurs de l’économie, sapant la confiance des investisseurs nationaux et étrangers. Les fonds publics ont été mal gérés, et l’absence de transparence a créé un climat propice à la corruption. Ces pratiques ont non seulement aggravé la crise économique, mais elles ont également découragé les investissements et ont entravé le développement du secteur privé.
Le chômage élevé, en particulier parmi les jeunes, constitue un autre aspect critique de la crise économique algérienne. L’incapacité à fournir des emplois et des opportunités économiques adéquats a créé un climat de frustration et d’instabilité sociale. Les jeunes, qui représentent une part majoritaire de la population, se retrouvent confrontés à un manque de perspectives d’avenir, ce qui a exacerbé les tensions sociales et a nui à la croissance économique du pays.
Outre les facteurs économiques, la présence persistante de la junte militaire au pouvoir a grandement contribué à l’effondrement de l’économie algérienne. Les militaires, qui exercent une influence considérable sur la politique nationale depuis des décennies, ont souvent favorisé leurs intérêts personnels au détriment des réformes économiques nécessaires.
Le manque de volonté de la junte à engager une transition démocratique significative a créé un climat d’incertitude politique, dissuadant ainsi les investisseurs étrangers de s’engager dans le pays. De plus, la répression des libertés civiles, y compris la limitation de la liberté d’expression et la répression des voix dissidentes, a étouffé le développement d’une société civile dynamique, essentielle pour stimuler la créativité, l’innovation et la croissance économique.
Abderrazzak Boussaid/Le7tv