C’est ce dimanche sur les coups de 11 heures que sera lancé Roland Garros, deuxième levée du Grand Chelem. Et pour la première fois depuis 2005, le tournoi parisien se fera sans son Roi, Rafael Nadal, lauréat à quatorze reprises à Paris. La route qui mène vers la coupe des Mousquetaires n’a donc jamais été aussi ouverte depuis 19 ans. Djokovic et Alcaraz apparaissent comme les deux favoris, alors que Medvedev, Tsitsipas et Rune sont dans leur sillage. Tour d’horizon des prétendants au titre.
Tout naturellement, Novak Djokovic est automatiquement placé comme favori lors de chaque tournoi qu’il dispute. En l’absence de Rafael Nadal, le Serbe apparaît comme le joueur le plus expérimenté des prétendants au titre. À égalité avec l’Espagnol dans la course historique aux titres du Grand Chelem (22 chacun), le numéro 3 mondial a une chance en or de devenir pour la première fois l’unique recordman. Mais le “Djoker” n’aborde pas le tournoi parisien en confiance. Gêné par des pépins physiques depuis plusieurs mois, notamment son coude qui le fait souffrir, Djokovic a un maigre bilan sur l’ocre avec un huitième au Masters 1000 de Monte-Carlo, et deux quarts à l’ATP 250 de Banja Luka et au Masters 1000 de Rome. Le double-vainqueur de Roland-Garros aura un début de tournoi relativement tranquille, avant une éventuelle demi-finale choc face à ce qui semble être son principal rival, Carlos Alcaraz
À seulement 20 ans, l’Espagnol va disputer son troisième Roland-Garros dans la peau de n°1 mondial. À l’inverse de Djokovic, l’héritier de Nadal arrive avec le plein de confiance après avoir glané trois titres sur terre battue cette saison (ATP 250 Buenos Aires, ATP 500 Barcelone et le Masters 1000 de Madrid). Il affiche un bilan très positif de 20 victoires pour seulement deux défaites, dont une en finale de Rio. Sa victoire à l’US Open prouve qu’il a la maturité pour être aussi performant lors d’un tournoi sur deux semaines et avec des matchs en trois sets gagnants. “Carlitos » n’aura pas un parcours facile, avec éventuellement un huitième face à Norrie (qui l’a battu en finale de Rio, NDLR) et un quart face à Tsitsipas, avant de retrouver Djokovic dans le dernier carré.
Daniil Medvedev est l’une des grandes des surprises de cette saison sur terre battue. D’habitude grognon à cette période de l’année pour son mépris de cette surface, le Russe semble s’être réconcilié avec elle. Le N°3 mondial n’a jamais dépassé les quarts à Roland-Garros, mais il semble avoir franchi un véritable cap mental cette année. Le N°1 à la race affiche pour la première fois d’excellents résultats sur ocre avant d’aborder le Grand Chelem parisien. Il a atteint les quarts à Monte-Carlo, les huitièmes à Madrid et a remporté le titre à Rome en s’imposant face à l’autre attraction du printemps, Holger Rune.
Le Danois est la révélation de ces derniers mois. À seulement 20 ans, le N°6 mondial impressionne et bouscule la hiérarchie de semaines en semaines. La jeune pépite a remporté l’ATP 250 de Munich et a joué deux finales en Masters 1000, à Monte-Carlo puis à Rome. Sa fougue et sa puissance pourraient faire des ravages. Pour sa première participation à Roland-Garros l’année passée, il s’était déjà invité en quarts après avoir éliminé Stefanos Tsitsipas.
Le Grec aborde Roland-Garros avec un bilan positif. Il a atteint la finale à l’ATP 500 de Barcelone, la demie au Masters 1000 de Rome et deux quarts aux Masters 1000 de Monte-Carlo et Madrid. Mais le N°5 mondial, malheureux finale contre Djokovic en 2021, n’a glané aucune victoire face à un top 15, tombant contre Taylor Fritz, Carlos Alcaraz ou encore Daniil Medvedev. L’Athénien semble avoir perdu de sa superbe, mais il reste un redoutable prétendant sur sa surface préférée.
Casper Ruud est une énigme. Auteur d’une énorme saison en 2022, le Norvégien avait atteint les finales de Roland-Garros, de l’US Open et du Masters. Mais la confirmation de ces excellents résultats tarde à venir, avec un bilan comptable mitigé en 2023 (15 victoires, 10 défaites). Son titre lors de l’ATP 250 d’Estoril début avril et sa demi-finale à Rome la semaine dernière sont des motifs d’espoir pour le N°4 mondial.
Pour Jannik Sinner, c’est l’heure de franchir un cap. Prometteur ces dernières années, l’Italien réalise une saison de haut vol. Malgré un petit accroc chez lui, à Rome, le N°8 mondial a atteint au moins le dernier carré dans tous les Masters 1000 qu’il a disputé cette saison (demies à Indian Wells et à Monte-Carlo, finale à Miami, NDLR). Le joueur de 21 ans est l’un des seuls en 2023 à avoir battu Carlos Alcaraz (à Miami, NDLR), qu’il pourrait retrouver en finale.
Il s’agit sans doute du membre du top 8 que l’on attend le moins. Pourtant, Andrey Rublev est un client sur terre battue. Puissant et solide, le Russe a déjà atteint deux fois les quarts à Paris (2020 et 2022, NDLR). Le N°7 mondial a démarré la saison sur ocre en trombe avec un titre au Masters 1000 de Monte Carlo et une finale à l’ATP 250 de Banja Luka. Il a calé en huitièmes lors des deux derniers Masters 1000 de Madrid et Rome, mais sera l’un des prétendants à surveiller durant la quinzaine.
Taylor Fritz aura une carte à jouer. Même si la terre battue n’est pas sa surface préférée, l’Américain affiche un bilan plus qu’honorable avec une demie au Masters 1000 de Monte-Carlo, à l’ATP 250 de Munich, à l’ATP 250 de Genève (en cours) et un huitième au Masters 1000 de Madrid. S’il paraît trop juste pour aller jusqu’au bout, il devrait jouer les trouble-fêtes dans la partie basse du tableau.
Les favoris devront également se méfier d’Alexander Zverev. Redescendu au 27e rang mondial, l’Allemand a connu une dernière année compliquée. En cause? Sa grave blessure à la cheville lors de sa demi-finale face à Rafael Nadal à… Roland-Garros 2022. “Sascha”, revenu sur le circuit en janvier, monte doucement en puissance avec trois huitièmes lors des Masters 1000 sur terre battue et une demi-finale à Genève (en cours).
La rédaction /Le7tv