Le coach national Walid Regragui s’est exprimé, ce lundi, au sujet de la polémique créée après des contenus racistes et islamophobes publiés sur les réseaux sociaux par un employé de l’hôtel Eurostar où séjournent les Lions de l’Atlas. Répondant aux questions des journalistes en conférence de presse, le coach a estimé qu’il fallait pardonner au jeune employé de l’hôtel 5 étoiles Eurostar de Madrid. L’employé de l’hôtel en question avait publié des photos volées des Lions de l’Atlas pendant leur diner et y a incrusté des insultes ultra racistes et islamophobes.
« On a appris cela la nuit, on a su que le garçon était jeune, âgé de 19 ou 20 ans. Nous n’acceptons pas ce qu’il a fait mais nous sommes musulmans et nous voulons montrer aux gens qu’en Islam il faut pardonner », a déclaré Walid Regragui. « Le garçon est encore jeune, on va pas lui en tenir compte », a-t-il insisté.
Le coach a évoqué le mois sacré du Ramadan et les valeurs des musulmans et du peuple marocain, pour expliquer sa démarche de pardon. « C’est le mois de Ramadan, et Dieu pardonne. Nous sommes Marocains et musulmans. C’est vrai que le racisme on le rejette mais peut-être qu’il n’est jamais sorti de son pays pour voir la différence, qu’il ne sait pas ce que c’est que l’islam, qu’il n’a jamais vu d’arabes », a-t-il tenté de justifier.
« Alors aujourd’hui, tout ce qu’on peut faire c’est de montrer qui sont les musulmans. On lui pardonne. Il a une vie devant lui, comme ça il ne ruminera pas toute sa vie en disant qu’il a été traité injustement », a lancé le sélectionneur national.
« Il a fait une erreur, il s’est excusé, après il y a le côté juridique, mais moi en tant qu’entraineur de l’équipe du Maroc et je peux parler en ce titre, on lui pardonne et s’il veut venir chez nous voir comment sont les Marocains et les musulmans, comment se passe Ramadan et qu’il ressente (cette particularité et l’ambiance) il est le bienvenu », a conclut Regragui en mettant fin à la polémique.
Regragui est revenu sur la rencontre avec le Brésil et les erreurs du portier Yassine Bounou. « Il est humain, il fait des erreurs. Il a ma confiance à 200%. Notre force est que nous avons des gardiens de très haut niveau », a assuré le coach des Lions de l’Atlas en s’attardant sur le cas de Mounir Mohammadi dont il apprécie le mental et l’état d’esprit en plus de son excellent niveau.
« Nous avons joué samedi, nous avons ensuite voyagé, donc il y a un peu de fatigue, surtout en ce mois de Ramadan. Mais nous le savions. Ce sera un match difficile, compte tenu du résultat de samedi. Toute équipe voudra nous vaincre », a déclaré le coach dans sa première sortie médiatique après le match ayant opposé le Maroc et le Brésil au stade de Tanger.
Walid Regragui a abordé la fatigue de l’équipe et son ossature qui va être mise à rude épreuve compte tenu de la probable absence d’Achraf Hakimi, d’Azzedine Ouhani et de Sofyan Amrabat, blessés.
« Nous attendrons le dernier entraînement pour voir l’état de fraîcheur des joueurs. Ounahi est blessé et il y a eu un deal avec Hakimi pour le faire jouer une seule mi-temps contre le Brésil. Donc on a déjà deux joueurs en moins », a-t-il expliqué, ajoutant se donner encore un dernier entraînement pour prendre une décision sur la composition de l’équipe.
« Mais je ne veux pas trop changer pour ne pas perdre les automatismes », a-t-il néanmoins affirmé. « Le poste qui m’inquiète le plus c’est celui d’Amrabat », a indiqué Walid Regragui en réponse aux questions des journalistes.
Concernant le Pérou, l’entraineur des Lions de l’Atlas a affirmé avoir suivi le match avec l’Allemagne. « J’attends un match similaire à celui avec le Paraguay. (…) c’est un match équilibré, on a beaucoup de respect, on a beaucoup d’humilité. Je pense que ça va être un bon match », a-t-il déclaré.
Le coach a également évoqué la grande communauté de péruviens en Espagne, et particulièrement à Madrid où ils sont entre 30.000 ou 40.000 personnes dans la capitale espagnole. Le match opposant le Maroc au Pérou devrait avoir lieu mardi à partir de 19 heures 30 à Madrid.
La rédaction /Le7tv