Le Ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka a mis en avant, mercredi à New York, les grandes lignes de la stratégie mise en œuvre par le Maroc en matière de gestion intégrée des ressources en eau.
Intervenant lors de la séance plénière de la Conférence des Nations Unies sur l’eau (22-24 mars), M. Baraka a souligné que le Maroc, sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a réussi à travers sa politique nationale à satisfaire ses besoins en eau, grâce notamment à la mise à niveau des infrastructures dédiées.
Le Royaume dispose désormais de 152 grands barrages, avec une capacité de stockage de plus de 19 milliards de m3, en plus de 16 autres en cours de construction avec une capacité de stockage de près de 4.8 milliards de m3, a-t-il précisé, ajoutant que le Maroc compte aussi 136 petits barrages.
En droite ligne de la feuille de route dont les contours ont été tracés par SM le Roi dans le discours royal au Parlement à l’occasion de l’ouverture de la première session de la deuxième année législative de la 11è législature, le Maroc s’est engagé à poursuivre ses efforts à tous les niveaux, a indiqué le ministre.
Il a évoqué, à ce propos, la mobilisation des ressources en eau conventionnelles et non conventionnelles, la gestion de la demande sur l’eau et sa valorisation à travers des projets structurants, notamment la poursuite de la construction de petits et grands barrages en vue de soutenir la dynamique du développement local.
Il s’agit aussi de renforcer la solidarité spatiale entre les bassins versants sous forme d’un projet d’interconnexion des bassins du Sebou et du Bouregreg avec un débit de 15m3/S et qui va permettre d’approvisionner en eau Rabat et le pôle urbain du Grand Casablanca.
M. Baraka, qui conduit la délégation marocaine à cette conférence internationale, a également cité le recours aux ressources en eau non conventionnelles notamment par le dessalement de l’eau de mer et la réutilisation des eaux usées épurées.
Parmi les mesures mises en œuvre par le Maroc dans ce domaine figurent aussi la rationalisation de la gestion de l’eau, notamment à travers la modernisation des réseaux de distribution d’eau potable, outre le dessalement de l’eau de mer au moyen des énergies renouvelables pour baisser son coût. Le ministre a cité dans ce cadre la station de dessalement à Dakhla qui a permis de réduire le coût de la production de l’eau (0,29 dollars/m3) à tavers l’énergie éolienne.
Il a, de même, évoqué la poursuite de la mise en œuvre du Programme national d’économie d’eau en irrigation (PNEEI), à travers la modernisation des réseaux d’irrigation et le recours à l’irrigation localisée pour couvrir un million d’hectares d’ici 2030.
Il s’agit aussi d’améliorer la production d’énergie hydroélectrique avec pour objectif d’atteindre 14% d’énergies renouvelables, qui constitueront 52% de l’énergie totale produite au niveau national en 2030, avant de cibler 70% en 2040 et 80% en 2050.
M. Baraka a, par ailleurs, plaidé pour une coopération renforcée à tous les niveaux entre les pays, les départements et les utilisateurs de l’eau en vue d’aboutir à des partenariats fructueux dans ce secteur clé.
Co-organisée par le Tadjikistan et les Pays-Bas avec l’appui des Nations Unies, la conférence internationale sur l’eau est consacrée à l’examen à mi-parcours de la mise en œuvre des objectifs de la décennie d’action pour l’eau 2018-2028, qui a été proclamée par l’Assemblée générale de l’ONU, en décembre 2016.
La rédaction /Le7tv