Le chef de l’organisation criminelle polisario, Brahim Ghali, a récemment effectué une visite à Caracas pour voir son ami, « le président » vénézuélien Nicolás Maduro. Cette rencontre met en évidence l’implication de la junte militaire algérienne dirigée par le général Saïd Chengriha et le président Abdelmadjid Tebboune dans le trafic de drogue et d’armes à l’échelle internationale, en utilisant des réseaux transnationaux avec des structures horizontales.
Selon des analystes, Maduro aurait fait appel à Ghali pour le recyclage et le blanchiment d’argent afin de contourner l’embargo imposé par les puissances américaines et occidentales. Le polisario est connu pour son implication dans les réseaux de narcotrafic en Amérique du Sud et de trafic d’armes en Afrique.
Des exemples concrets de ces connexions ont été observés avec le colombien Iván Roberto Duque Gaviria, alias « Ernesto Báez », ancien chef du principal groupe paramilitaire dissous, qui était en relation directe avec des membres du polisario en Amérique latine. Les liens dangereux entre Ernesto Báez et le polisario étaient centralisés sur le trafic de drogue entre l’Amérique, la région sahélo-saharienne et l’Europe. Des réseaux ont été créés et développés pour l’acheminement de la cocaïne, notamment celui de Khaled Tebboune, fils de Abdelmajid Tebboune, qui a été impliqué dans une affaire de 700 kilos de cocaïne saisis dans le port algérien d’Oran en mai 2018.
En outre, les connexions terroristes du polisario au Sahel se sont confirmées avec l’annonce du Département d’Etat américain d’une offre de 5 millions de dollars pour des informations permettant d’identifier ou de localiser Adnan Abou Walid al-Sahraoui, ancien membre du front séparatiste polisario, devenu dirigeant de l’organisation terroriste État islamique dans le Grand Sahara (EIGS).
Des experts américains ont également évoqué l’association de groupes de militants djihadistes affiliés à Al-Qaïda ou à l’Etat islamique et de cartels de drogue d’Amérique latine pour acheminer davantage de drogues et d’armes à travers la région sahélo-saharienne. Cette région, qui s’étend du Sénégal à l’est jusqu’au Soudan à l’ouest, est devenue un point de passage clé pour le trafic de drogue et d’armes vers l’Europe et d’autres régions du monde.
Les experts américains affirment que le Polisario agit comme un « parrain africain » pour cette alliance et facilite le trafic de drogue et d’armes à travers la région. Dans l’agenda de Brahim Ghali figure un déplacement dans un autre pays sud-américain, qui porte sur les mêmes connexions mafieuses.
Abderrazzak Boussaid /Le7tv