Près de 50 ans plus tard et alors que des plaintes ont été déposées auprès de la Cour internationale de Justice de La Haye en 2015, les membres de l’Association Marocaine des Victimes de l’Expulsion Arbitraire d’Algérie (AMVEAA) demandent toujours que justice soit faite !…
Les tensions entre l’Algérie et le Maroc, remontent au siècle dernier avec les événements de la « Marche noire » de 1975 : Plus de 45 000 familles marocaines, soit environ 400 000 personnes, ont été expulsées, manu militari, du sol algérien le 18 décembre 1975 (le jour même de l’Aid Al Adha) !…
En effet, le 18 décembre 1975, le régime militaire algérien, sur ordre du colonel Boumediane, a procédé à l’expulsion des familles marocaines vivant légalement en Algérie. Expulsés de leurs maisons, sans avertissement, traités comme des animaux, transportés dans des camions bennes, ou forcés à marcher, laissés en rade à la frontière, et dépouillés de leur biens, ces marocains et leurs descendants attendent toujours justice et indemnisation !
Ce geste criminel, était la réponse de l’Algérie à la « Marche verte » qui avait eu lieu un mois plus tôt pour récupérer le Sahara Marocain alors occupé par l’Espagne. Le régime d’Alger a violé ainsi les liens du sang, du voisinage et de l’islam, et a oublié par ce crime odieux, le soutien des marocains lors de la guerre de libération de l’Algérie du colonisateur Français.
Les Marocains expulsés attendent toujours d’être indemnisés, des décennies après cet événement traumatisant, et ont mandaté l’AMVEAA pour les défendre auprès des instances internationales, pour la restitution de leurs droits perdus.
En 2015, l’AMVEAA a pris la décision de déposer une plainte auprès de la Cour internationale de justice de La Haye (Pays-Bas) mais huit ans plus tard, cette affaire n’est toujours pas résolue.
L’AMVEAA réaffirme la nécessité de prendre des mesures décisives pour faire face à la crise migratoire et invite le gouvernement marocain à accorder à cette question la priorité qu’elle mérite.
Dans un communiqué de l’AMVEAA, il est indiqué que l’expulsion forcée et généralisée de 45 000 familles marocaines, soit jusqu’à 400 000 citoyens qui avaient une résidence légale sur le territoire algérien et qui ont également été privés de tous leurs biens, est un acte criminel relevant de la catégorie des crimes internationaux car elle a violé de manière flagrante le droit international humanitaire et constitue même une violation incontestable de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant.
Aujourd’hui l’AMVEAA a profité du mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine pour la déportation d’enfants Ukrainiens, qualifiée de crime de guerre, par l’ONU, pour appeler l’exécutif marocain à relancer ce dossier et à défendre les milliers de familles qui ont subi les mêmes déportations, de la part de la junte militaire Algérienne !…
Abderrazzak Boussaid /Le7tv