Sa Majesté la Reine Máxima des Pays-Bas se rendra au Maroc en sa qualité de Mandataire Spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies pour la promotion de services financiers accessibles à tous qui favorisent le développement (UNSGSA) du 20 au 23 mars 2023. Pour l’UNSGSA, cette visite a objectif de promouvoir une plus grande avancée des progrès accomplis ces dernières années par le Maroc dans le domaine de l’inclusion financière.
Lors des réunions et des discussions, la Mandataire spéciale insistera sur les investissements essentiels qui aideront à lancer le marché des paiements numériques au Maroc, notamment pour servir de rampe d’accès au secteur financier formel pour les groupes traditionnellement mal desservis tels que les femmes et les petits commerçants. L’UNSGSA évoquera également la manière dont le secteur des fintech peut progresser davantage au Maroc, notamment avec la promotion de technologies qui peuvent aider à faire face aux risques, aux coûts et aux obstacles géographiques aux services financiers au Maroc.
La reine Máxima mettra en outre l’accent sur la finance verte inclusive, en particulier sur le rôle des services financiers dans le renforcement de la résilience et l’adaptation aux risques climatiques. Le Maroc est considéré comme un leader de la finance durable, ayant notamment publié une feuille de route pour aligner le secteur financier marocain sur le développement durable.
Selon la base de données Global Findex (2021) de la Banque mondiale, 44 % des adultes marocains ont accès à un compte financier formel (ouvert auprès d’une institution financière formelle ou d’un fournisseur de services d’argent mobile), une augmentation par rapport aux 29 % de 2017. Le Maroc cible un taux d’inclusion financière de 50 % en 2023 et de 75 % en 2030, comme indiqué dans sa Stratégie nationale d’inclusion financière (SNIF) lancée en 2019 et pilotée conjointement par Bank Al-Maghrib (la banque centrale) et le ministère de l’Économie et des Finances.
Pour autant, environ 15 millions d’adultes au Maroc ne sont toujours pas bancarisés. L’inclusion financière des segments traditionnellement mal desservis reste un enjeu important dans le pays. À titre d’exemple, 56 % des hommes, contre seulement 33 % des femmes, possédaient un compte en 2021. Certes ces chiffres représentent une augmentation par rapport à 2017 où 41 % des hommes et 17 % des femmes disposaient d’un compte, mais cela montre aussi que l’écart de 23 points de pourcentage entre les hommes et les femmes n’a pas changé durant cette période. Dans le même temps, seulement 6 % des adultes marocains déclarent posséder un compte d’argent mobile.
Au cours de la première journée de sa visite, l’UNSGSA ira à la rencontre de clients dans les environs de Casablanca, où elle pourra s’entretenir avec des entrepreneurs et des utilisateurs de services financiers afin de s’enquérir directement de leur expérience personnelle, notamment des avantages et des défis liés à l’amélioration de la santé financière et de la résilience.
Lors de la deuxième et de la troisième journée de la visite, l’UNSGSA se rendra à Casablanca et à Rabat pour rencontrer de clients ainsi que des dirigeants clés des secteurs public et privé afin de discuter des possibilités de promouvoir la finance inclusive au Maroc et de collaborer dans ce domaine. Elle participera ainsi à des réunions bilatérales avec le Chef du Gouvernement, Aziz Akhannouch, le Secrétaire général du Gouvernement, Mohamed El Hajoui, la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, le ministre délégué auprès du Chef du Gouvernement chargé de la Transition numérique et de la Réforme de l’Administration, Ghita Mezzour, le gouverneur de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, et la présidente de l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux, Nezha Hayat.
Cette visite est la première effectuée par la reine Máxima au Maroc en tant que Mandataire spéciale. Les partenaires du Groupe de référence de l’UNSGSA qui appuient le travail technique effectué pour cette visite sont l’Alliance pour l’inclusion financière (AFI), le Groupe consultatif d’aide aux populations les plus pauvres (CGAP) et le Groupe de la Banque mondiale.
La rédaction /Le7tv