Les mouvements populistes et séparatistes se nourrissent de l’extrémisme violent, d’intolérance et de haine, a indiqué le président de la Chambre des conseillers, Enaam Mayara, soulignant que ces mouvements ont commencé à se propager de manière inquiétante dans de nombreuses régions du monde, où règnent la vulnérabilité sécuritaire et l’instabilité.
S’exprimant lors de la session plénière de la 146e Assemblée générale de l’Union interparlementaire (UIP) tenue sous le thème « Promouvoir la coexistence pacifique et les sociétés inclusives: combattre l’intolérance », M. Mayara a affirmé qu’en tête de ces zones où les fondements de la paix et de la coexistence sont ouvertement menacés, figure la région du Sahel, qui fait face à des défis très insolubles impactant des zones géographiques plus larges.
M. Mayara, qui conduit une délégation parlementaire marocaine à cet événement organisé du 11 au 15 mars, a souligné la nécessité d’intensifier et de conjuguer les efforts de la communauté internationale pour permettre aux pays de cette région de jeter des bases solides pour la paix et la coexistence en éliminant les racines de l’extrémisme violent, de l’intolérance et de la haine, afin d’instaurer des sociétés inclusives de toutes les composantes culturelles, religieuses et politiques.
« Et ce, à travers une approche fondée sur les droits de l’Homme, les valeurs de la justice sociale et communautaire, le plein respect des symboles religieux et culturels de leurs nations et peuples, et les principes d’un dialogue permanent et fructueux pour le règlement pacifique des différends d’une manière qui respecte la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale des pays de la région », a-t-il expliqué.
En tant que l’un des membres fondateurs de l’Alliance des civilisations des Nations Unies, a-t-il déclaré, le Royaume du Maroc s’est engagé dans les efforts internationaux visant à promouvoir les principes de paix et à consolider le système de valeurs et d’idéaux de coexistence, soulignant que cet engagement découle du noyau de l’identité marocaine fondée sur l’ouverture, l’harmonie et la cohésion, unie par la fusion de ses différentes composantes arabe, islamique, amazighe et sahraouie hassanie, et riche d’affluents africains, andalous, hébraïques et méditerranéens, ainsi que de la ferme volonté de préserver le statut du Maroc en tant que terre de tolérance, de coexistence et d’ouverture.
Dans ce contexte, il a rappelé que le Maroc, conscient de ce rôle, a fait adopter à l’Assemblée générale des Nations unies, la résolution N°73/328 sur la « Lutte contre le discours de la haine : promotion du dialogue interreligieux, interculturel et de la tolérance », notant que cette résolution, coparrainée par 90 pays, met en exergue l’importante du « Plan d’Action de Fès sur la lutte contre le discours de la haine et de la violence susceptible de conduire à des atrocités criminelles ».
Le président de la Chambre des conseillers a ajouté que ces valeurs et principes « orientent notre action au sein du parlement marocain et également au sein des organisations parlementaires et des forums régionaux et internationaux auxquels nous participons pour promouvoir et renforcer les valeurs et principes de la coexistence pacifique, soutenir la construction de sociétés inclusives et combattre diverses formes d’intolérance, d’extrémisme et de haine ».
Les travaux de la 146e Assemblée générale de l’UIP et de la 211e session de son Conseil directeur et des réunions connexes, qui se déroulent dans la capitale de Bahreïn, Manama, constituent une occasion pour les représentants des parlements membres de se concerter, échanger des points de vue et ouvrir de larges horizons au dialogue, en vue de renforcer les efforts parlementaires dans le cadre de la thématique de cette session, à savoir « Promouvoir la coexistence pacifique et les sociétés inclusives: combattre l’intolérance ».
L’ordre du jour de la 146e Assemblée générale de l’UIP comprend l’élection du président de la session, l’examen des demandes d’inclusion de certains thèmes urgents proposés par les sections parlementaires participantes, et la discussion de plusieurs questions vitales par le biais des commissions permanentes et ad hoc.
Dans ce cadre, la Commission permanente de la paix et de la sécurité internationale examinera son projet de résolution sous le thème « Cyberattaques et cybercriminalité : les nouveaux risques pour la sécurité mondiale », qui sera adoptée lors de l’Assemblée générale, alors que la Commission permanente du développement durable adoptera un projet de résolution sous le thème de l’action des parlements en faveur d’un bilan carbone négatif des forêts et verra la présentation des rapports d’activités des Commissions permanentes.
Composée de 178 parlements membres et de 14 membres associés, l’UIP est une organisation internationale dont l’objectif central est de promouvoir et de protéger la démocratie mondiale.
La rédaction /Le7tv