Israël négocie en coulisse pour étendre les accords d’Abraham avec la Mauritanie, la Somalie, le Niger et l’Indonésie, a révélé mardi dernier le journal Israel Hayom.
Alors que les discussions visant à normaliser les relations entre Israël et l’Arabie Saoudite ont été freinées à la suite de la crise entre Washington et Riyad, le Premier Ministre Benjamin Netanyahou et son Ministre des Affaires Étrangères Eli Cohen ont réussi des percées importantes dans les négociations visant à établir des relations diplomatiques avec ces quatre pays avec l’aide des États-Unis et de l’Europe, assure le journal.
Les pourparlers avec la Mauritanie sont à un stade avancé, comme l’a laissé entendre la semaine dernière Eli Cohen lors d’une rencontre avec son homologue allemand. La Mauritanie entretenait autrefois des relations diplomatiques avec Israël, qui ont été officiellement établies en 1999 avant d’être rompues après l’opération « Plomb durci » en 2010.
L’État hébreu n’a en revanche jamais eu de relations diplomatiques avec la Somalie. Mais l’année dernière, l’actuel président Hassan Sheikh Mahmoud a fait part, à plusieurs reprises, de son intérêt pour des négociations. Israël verrait d’un bon œil l’établissement de relations avec ce pays, en raison notamment de sa situation stratégique entre le golfe d’Aden et l’océan Indien à l’entrée de la mer Rouge.
Des relations officielles avec le Niger ont brièvement existé dans les années 70 avant d’être rapidement rompues à la suite de la guerre de Kippour. Pour Jérusalem, développer des liens avec Niamey est intéressant à plusieurs titres : le Niger est un important fournisseur d’uranium au niveau mondial, et un accord entre les deux pays pourrait contrecarrer la vente de ce métal à des pays hostiles. Par ailleurs, des relations avec le pays permettraient d’éviter qu’il ne vote des résolutions anti-israéliennes dans les forums internationaux.
Enfin, le ministère des Affaires étrangères tente d’établir un début de relations avec l’Indonésie, le plus grand pays musulman du monde. Si Jakarta n’entretient pas de relations officielles avec Jérusalem, des relations non officielles ont été établies ces dernières années entre les deux pays dans les domaines du commerce, de la technologie et du tourisme.
L’annonce d’une percée officielle dans les discussions, ou même celle d’un accord avec ces quatre pays devront attendre la fin du mois de Ramadan, le 20 avril. D’ici là, le monde musulman surveillera de près la façon dont Israël gère les prochaines attaques terroristes, s’il y en a, mais principalement la situation sur le mont du Temple et le respect du statu quo sur le site pendant cette période.
La rédaction /Le7tv (avec i24)