Le Conseil d’Administration du FMI s’est réuni aujourd’hui en séance informelle afin d’examiner une demande des autorités marocaines relative à un accord biennal au titre de la ligne de crédit modulable (LCM) avec le FMI, pour un montant équivalent à 3,7 262 milliards de DTS (environ 417 % de la quote-part du Maroc, soit 5 milliards de dollars).
Cette ligne de crédit aide les pays à se prémunir contre des chocs extérieurs en adoptant des cadres de politique économique très solides et en établissant un bilan de bons résultats économiques grâce à un accès considérable et immédiat à des ressources du FMI, sans conditionnalité a posteriori. Les autorités marocaines entendent traiter la ligne de crédit modulable comme un dispositif de précaution.
Compte tenu de la solidité des cadres de politique économique et du bilan du Maroc, la Directrice Générale du FMI, Kristalina Georgieva, a l’intention de recommander l’approbation d’un accord au titre de la ligne de crédit modulable en faveur du Maroc lorsque le conseil d’administration du FMI se réunira de nouveau dans les prochaines semaines pour prendre une décision. Le FMI est disposé à continuer d’aider le Maroc à faire face aux risques découlant d’une conjoncture mondiale très incertaine.
Rappelons que le recours du Maroc à la FCL s’inscrit dans le cadre de la démarche anticipative du Gouvernement visant à se prémunir contre les chocs externes et contribuer à assurer les conditions propices à la poursuite de la mise en œuvre de l’agenda des réformes et à renforcer les acquis en matière de consolidation des fondamentaux économiques.
A noter que le Maroc, ayant bénéficié de la LPL entre 2012 et 2020, a demandé officiellement au FMI d’examiner la possibilité de bénéficier de la FCL. Cette facilité est offerte à un nombre restreint de pays dont les fondamentaux économiques sont les plus solides. A rappeler que cinq pays ont bénéficié à ce jour de la FCL : Le Mexique, la Pologne, la Colombie, le Chili et le Pérou.
Notons aussi que les critères d’éligibilité de la FCL sont les suivants :
– Viabilité de la situation extérieure,
– Prédominance des flux privés dans le compte de capital,
– Accès au MFI à des conditions favorables,
– Viabilité budgétaire et soutenabilité de la dette publique,
– Maîtrise de l’inflation grâce à une politique monétaire et de change saine,
– Absence de problème de solvabilité des banques,
– Supervision efficace du secteur financier,
– Intégrité et transparence des données statistiques.
La rédaction /Le7tv