À l’instar de la Commission Européenne, des Agences Fédérales Américaines et du Gouvernement du Canada, le Parlement Européen a décidé de bannir l’application TikTok des téléphones portables de ses fonctionnaires.
Le Parlement Européen a annoncé ce mardi 28 février 2023 qu’il avait à son tour décidé d’interdire Tik Tok, application chinoise de partage de courtes vidéos, sur les téléphones professionnels de ses employés pour des raisons de sécurité.
Cette interdiction s’applique aussi aux appareils mobiles personnels de ces employés sur lesquels sont installés un accès aux courriels du Parlement et d’autres accès au réseau, a indiqué un responsable européen. La Commission Européenne et le Conseil Européen ont déjà annoncé la semaine dernière une interdiction de TikTok
La Commission Européenne et le Conseil Européen ont déjà annoncé la semaine dernière une interdiction de TikTok sur les téléphones de leur personnel, de crainte que les autorités chinoises puissent se servir de cette application appartenant au groupe ByteDance pour récolter des données des utilisateurs et promouvoir leurs intérêts. La Chine dément avoir de telles intentions. Des restrictions à l’utilisation de TikTok ont aussi été décidées aux États-Unis, au Canada et en Inde.
Une menace selon les États-Unis
De l’autre côté de l’Atlantique, la pression montait aux États-Unis contre TikTok mardi avec la progression au Congrès d’un projet de loi qui pourrait déboucher sur l’interdiction de la très populaire application aux États-Unis, au lendemain de son interdiction sur les smartphones des fonctionnaires par la Maison blanche.
TikTok estime que cette interdiction relève du « théâtre politique », et regrette que « cette approche soit copiée par d’autres gouvernements dans le monde », d’après un porte-parole de la plateforme détenue par l’entreprise chinoise ByteDance.
Lundi soir, la Maison Blanche a ordonné aux institutions fédérales de s’assurer que TikTok disparaisse de leurs smartphones sous 30 jours, en application d’une loi ratifiée début janvier par le président Joe Biden.
Et le gouvernement va « continuer à examiner d’autres mesures » possibles, a indiqué mardi Olivia Dalton, une porte-parole de l’exécutif, « y compris comment travailler avec le Congrès sur ce sujet à l’avenir ».
De nombreux élus américains considèrent la plateforme de vidéos courtes et virales comme une menace pour la sécurité nationale. Ils craignent, tout comme un nombre croissant de gouvernements occidentaux, que Pékin puisse accéder aux données d’utilisateurs du monde entier via cette application, ce que TikTok nie depuis des années.
Une commission parlementaire doit voter mardi sur un projet de loi soutenu par les républicains, qui donnerait l’autorité à Joe Biden pour bannir complètement TikTok aux États-Unis.
Il faudrait ensuite qu’elle soit adoptée par les deux chambres, mais les mesures contre la Chine font partie des rares sujets qui rassemblent à droite comme à gauche au Congrès.
La puissante association de défense des droits civiques ACLU est opposée à cette loi qui « censurerait une plateforme » et « priverait les Américains de leur droit constitutionnel à la liberté d’expression », a déclaré une de ses juristes, Jenna Leventoff, citée dans un communiqué.
TikTok attend depuis des mois les conclusions d’un examen du Comité sur les investissements étrangers aux États-Unis (CFIUS), une agence gouvernementale qui évalue les risques de tout investissement étranger pour la sécurité nationale américaine.
« La façon la plus rapide et la plus efficace de répondre à ces inquiétudes […] est que le CFIUS adopte l’accord proposé sur lequel nous travaillons avec eux depuis près de deux ans », a ajouté le porte-parole, précisant que TikTok avait déjà commencé à mettre en place différents points de cet accord pour « sécuriser » la plateforme aux États-Unis.
La rédaction /Le7tv