La terre a de nouveau tremblé en Turquie. Selon l’Institut Américain de Géophysique (USGS), un séisme de magnitude 7,8 a été enregistré à 4h17 locales, à une profondeur d’environ 17,9 kilomètres. L’épicentre se situe dans le district de Pazarcık, près de Gaziantep, dans la province de Kahramanmaras (sud-est).
Les secousses ont été ressenties au Liban, en Egypte, à Chypre et même en Irak. Au moins 237 personnes ont été tuées et 639 autres blessées dans plusieurs villes de Syrie, selon les médias d’Etat. Le nombre de victimes dans les régions tenues par l’opposition, où vivent près de 4 millions de déplacés, n’est pas encore connu. Dans un communiqué, les Casques blancs, les secouristes engagés dans la région, ont déclaré ces régions « sinistrées » et appelé les organisations humanitaires internationales à « intervenir rapidement » pour venir en aide à la population locale.
En Turquie, les autorités font état de 284 morts et au moins 2320 blessés, selon les données communiquées par le Vice-Président turcFuat Oktay. Selon lui, plus d’un millier d’immeubles se sont totalement effondrés, ce qui laisse redouter des bilans encore plus lourds.
L’une des zones sismiques les plus actives du monde
Pour les seules zones sous contrôle du régime syrien, les majorité des victimes a été recensée à Alep, deuxième ville syrienne dans le nord du pays, ainsi qu’à Hama (centre), ainsi que Lattakié et Tartous, sur la côte méditerranéenne.
Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montraient des immeubles détruits dans plusieurs villes du sud-est de la Turquie, laissant craindre un nombre de victimes important.
Le maire de la ville d’Adana, à quelques dizaines de kilomètres de l’épicentre, Zeydan Karalar, a ainsi déclaré que deux immeubles de 17 étages et 14 étages avaient été détruits, selon la chaîne TRT.
Le gouverneur de la province de Gaziantep a appelé les habitants à se rassembler dehors malgré le froid, tandis que le chef du Diyanet, l’organisme public turc chargé d’encadrer le culte, à appeler les Turcs dans le besoin à trouver refuge dans les mosquées. Les secouristes turcs et la défense civile ainsi que les pompiers syriens s’activaient pour tenter d’extraire d’éventuelles victimes des décombres.
« Toutes nos équipes sont en alerte. Nous avons émis une alarme de niveau quatre. C’est un appel y compris à l’aide internationale », a indiqué le Ministre turc de l’Intérieur Süleyman Soylu sur la chaîne Haberturk. Les secouristes turcs et la défense civile ainsi que les pompiers syriens sont toujours à l’œuvre ce lundi matin pour tenter d’extraire d’éventuelles victimes des décombres, selon les médias locaux.
Le Président turcRecep Tayyip Erdoğan a déclaré sur Twitter que « des équipes de recherche et de sauvetage ont été immédiatement dépêchées » dans les zones touchées par le séisme. « Nous espérons que nous traverserons cette catastrophe ensemble le plus vite possible et avec le moins de dégâts. »
La Turquie est située dans l’une des zones sismiques les plus actives du monde. Fin novembre, un tremblement de terre de magnitude 6,1 a frappé le Nord-Ouest de la Turquie, faisant une cinquantaine de blessés et des dégâts limités, selon les services de secours turcs. Cette même région du Nord-Ouest avait été durement éprouvée en août 1999 par un séisme d’une magnitude 7,4, qui avait causé la mort de 17 000 personnes, dont un millier à Istanbul.