L’expérience marocaine en matière de développement agricole et de développement des agropoles a été mise en avant, vendredi à Diamniadio, près de Dakar, par le Ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, Mohammed Sadiki.
Lors d’une table ronde de Haut niveau sur l’accélération du commerce et zones spéciales de transformation agro-industrielle, organisée dans le cadre du Sommet Dakar 2 qui se tient du 25 au 27 janvier à Diamniadio sous le thème « Nourrir l’Afrique : souveraineté alimentaire et résilience », le ministre marocain a présenté l’expérience marocaine de développement des agropoles, initiées dans le cadre de la stratégie Plan Maroc Vert et poursuivies dans le cadre de la stratégie Génération Green 2020-2030.
Portant sur la création de Zones spéciales de transformation agro-industrielles (ZSTA), la table ronde a pour objectif de présenter les meilleures pratiques en matière de modèles opérationnels de ZSTA, de discuter des éléments clé pour un écosystème optimal et de tirer les enseignements à partir des différentes expériences.
La création de zones spéciales de transformation agro-industrielle (ZSTA) répond à la nécessité d’accroître l’investissement dans les infrastructures immatérielles et matérielles nécessaires à l’accès au marché pour concentrer les investissements dans les zones rurales à fort potentiel. Elles ont pour objectif d’accroitre l’efficacité et la capacité de production alimentaire en valeur ajoutée à l’agriculture, créer des emplois grâce à l’investissement dans l’agro-industrie et promouvoir le commerce local, régional et international.
Elles devraient permettre de réduire l’insécurité alimentaire et réduire la dépendance par rapport aux importations de nourriture et d’engrais en Afrique.
Dans son intervention à la table ronde, Sadiki, a indiqué que l’Etat a prévu la mise en place de 7 agropoles au niveau des principaux bassins de production, à savoir Meknès, l’Oriental, Tadla, Souss, Haouz, Gharb et Loukkos. L’objectif de ces projets structurants étant de renforcer la compétitivité des entreprises du secteur agro-alimentaire et d’accroître l’investissement dans le secteur, en vue d’offrir un cadre approprié pour l’intégration de l’ensemble de la chaîne de valeur du secteur agro-industriel et d’augmenter sa productivité aux fins notamment, de la résilience et de la durabilité du système alimentaire national.
Ces plateformes vont permettre d’accélérer le développement de l’aval des chaines de valeur et la valorisation des produits agricoles qui devrait augmenter la valeur ajouter des filières de production de 3 à 5 fois en moyenne.
Ces projets de Partenariat Public-Privé présentent une offre de valeur complète intégrant un parc agro-industriel pour accueillir les activités de transformation et de support, des plateformes logistiques et de services, et ce en mettent à la disposition des investisseurs des lots de terrain pour réaliser leurs projets.
Sadiki fait partie des membres de la délégation conduite par le Chef du Gouvernement, Aziz Akhannouch qui a représenté le Maroc au Sommet Dakar 2.
La délégation marocaine comprend aussi le ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka, le président-directeur général du Groupe OCP, Mustapha Terrab, le Président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) Chakib Alj, le directeur général du Fonds « Ithmar Capital Obaid Amrane » et l’Ambassadeur de SM le Roi au Sénégal, Hassan Naciri.
Ce Sommet a réuni des chefs d’Etat, des gouvernements, le secteur privé, les organisations multilatérales, les ONG et les scientifiques pour relever le défi croissant de la sécurité alimentaire en Afrique. Il est question lors de ce Sommet d’élaborer des dispositifs de financement pour la mise en œuvre de pactes pour l’alimentation et l’agriculture, en collaboration avec les ministres responsables de l’agriculture, les acteurs du secteur privé, les banques commerciales et les institutions financières.
La rédaction /Le7tv