La visite de Madame Michèle Sison, la Secrétaire d’État Américaine chargée des organisations internationales dans le Royaume, s’inscrit dans le cadre d’une amitié séculaire qui ne se s’est jamais démentie et rappelle que les deux pays se sont toujours retrouvés du même côté de l’histoire qu’il s’agisse de la 2e guerre mondiale, la guerre froide, la lutte contre le fléau du terrorisme ou encore de la promotion de la paix et de la sécurité au Moyen-Orient.
En tenant à rappeler le rôle de leadership de Sa Majesté Le Roi, dans la promotion de la paix et la sécurité en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, ainsi que le rôle essentiel que joue le Royaume au sein des missions onusiennes de maintien de la paix à travers le monde, la position américaine telle que réitérée par la responsable US s’inscrit dans le cadre d’un partenariat historique qui n’a eu de cesse de se consolider dans les différents domaines.
Cette position Américaine, qui se démarque par la sincérité et le respect mutuel, contraste avec le caractère fluctuant d’une relation avec la France qui a du mal à se délester de ses travers tutélaires d’une époque coloniale révolue.
Les États Unis avaient solennellement proclamé, en décembre 2020, que la proposition d’autonomie au Sahara est « sérieuse, crédible et réaliste », en la qualifiant de « seule base pour une solution juste et durable », au différend autour du Sahara marocain.
Pour rappel, la proclamation présidentielle américaine reconnaissant la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara a été, dans la foulée, distribuée aux 193 Etats membres des Nations-Unies, en tant que document officiel du Conseil de sécurité, dans les six langues officielles de l’ONU.
Cette constance américaine vis-à-vis du plan d’autonomie se voit encore confirmé par la déclaration, aujourd’hui, de Mme Sison. La nature a horreur du vide. Le reflux européen et particulièrement français fait place au renforcement et à la diversification des partenariats avec les alliés traditionnels, notamment les États Unis.
Les relations séculaires entre les États Unis et le Maroc ne se contentent pas d’invoquer le passé, mais vont bien au delà, en mettant à profit le construit historique pour ouvrir des perspectives renouvelées et mutuellement fructueuses, contrairement à ceux qui exploitent l’histoire pour maintenir une hégémonie, et une rente géostratégique qui n’ont plus lieu d’être.
Dans ce sillage, la France est mécontente de son déclassement inhérent à la nouvelle dynamique du partenariat maroco-américain, et ce, dans la foulée des accords d’Abraham. La constance de l’amitié américaine à l’endroit du Royaume et ainsi consolidée par la reconnaissance par les États Unis du leadership du Maroc en tant que pôle de paix et stabilité dans le monde.
En veillant à faire la présentation de Mme Pope, qui était du déplacement, et qui brigue le poste de directeur général de l’organisation internationale de la migration, Mme Sison, et à travers elle l’Administration Biden, reconnaissent le rôle central de Sa Majesté Le Roi, nommé par Ses pairs africains en tant que leader de l’Union Africaine sur les questions migratoires.
Il s’agit aussi d’une reconnaissance de l’approche humaniste au cœur de la stratégie nationale d’immigration et d’asile initiée par le Souverain.
Abderrazzak Boussaid /Le7tv