Depuis le déclenchement du scandale de l’examen écrit d’aptitude à l’exercice de la profession d’avocat, impliquant le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, les lauréats non retenus à l’examen vont protester pour la deuxième fois à Rabat, ce dimanche 15 janvier, pour réclamer justice et réparation, et surtout, le départ d’Ouahbi.
La Commission nationale des victimes de l’examen d’aptitude à l’exercice de la profession d’avocat, qui a vu le jour après l’annonce des résultats de l’examen, a annoncé l’organisation d’un sit-in nationale, ce dimanche 15 janvier, à 11h devant le Parlement à Rabat.
Appelant l’ensemble des Marocains à se mobiliser avec eux pour faire entendre leur voix et obtenir « justice », ladite Commission tient coûte que coûte à « obtenir gain de cause » dans cette affaire contre la « corruption » et le « népotisme ».
Le but de ce sit-in est de réclamer l’ouverture d’une enquête sur l’examen écrit d’aptitude à l’exercice de la profession d’avocat, la destitution du ministre de la Justice ainsi que la réorganisation de l’examen écrit en la présence d’une commission spéciale qui garantira l’intégrité et la transparence
Il convient de rappeler que l’Exécutif a observé une certaine distance concernant l’affaire de l’examen écrit d’aptitude à l’exercice de la profession d’avocat, en affirmant à plusieurs reprises que l’affaire concerne le ministère de la Justice, comme si ce dernier était une composante à part du gouvernement.
De son côté, Ouahbi continue d’avoir le même discours. Invité dimanche dernier à une émission sur la deuxième chaîne, Abdellatif Ouahbi ne paraît pas s’inquiéter outre mesure du scandale du concours d’accès à la profession d’avocat où l’odeur de « corruption » et de « népotisme » se serait fait sentir à des kilomètres.
Bien au contraire, Ouahbi semblait bien dans son costume-cravate en affirmant à nouveau qu’il était « fort de son statut de ministre de la Justice, et qu’il n’y a pas une once de doute sur la fiabilité des résultats dudit examen », qui ont révélé notamment la réussite de son fils. La présence de Moulay Said Charfi, directeur de la logistique et de la gestion du patrimoine au ministère de la Justice, dans la liste des lauréats est également discuté.
Alors que le mécontentement continue de monter concernant ce scandale, poussant l’opinion publique a réclamé le départ d’Ouahbi à la tête de l’un des ministères les plus sensibles, ce dernier persiste et signe et continu de se défendre ainsi que ses fonctionnaires au ministère, dont certains sont impliqués dans ce scandale.
La rédaction /Le7tv