L’Algérie le sait mieux que personne, ses infrastructures sportives ne sont pas aux normes internationales, ses hôtels (à part le Sheraton…n’est-ce pas ?) sont de moindre qualité et les services aussi sont en deçà des normes d’une compétition de cette envergure.
A l’heure où l’Afrique et la CAF veulent donner ses lettres de noblesse au football africain et mettre en valeur le continent, le virage vers l’excellence n’est pas négociable et ce n’est pas en bradant l’organisation de la CAN 2025 que cela pourra être fait.
Aujourd’hui, l’enjeu est important, puisque le déroulé de la prochaine CAN va permettre à 10 équipes nationales de disputer la Coupe du monde 2026, et il faut qu’elles puissent jouer dans des conditions optimales que l’Algérie n’offre pas.
L’Algérie est consciente de son incapacité à organiser de telles manifestations, preuve en est le dernier Sommet arabe auquel aucun chef d’Etat arabe important n’a fait le déplacement, et les catastrophiques jeux méditerranéens qu’elle n’est pas prête de réorganiser de sitôt.
Outre plusieurs délégations de pays du bassin méditerranéen qui ont critiqué les infrastructures et dont certains se sont retirés de la compétition, le secrétaire général du comité exécutif des Jeux méditerranéens (CIJM), Iakovos Filippousis, avait transmis une lettre au représentant algérien dans laquelle il a dressé une liste de tous les manquements enregistrés : « Il s’agit d’un épisode inacceptable et sans précédent, qui offense ouvertement le CIJM et la famille sportive méditerranéenne », a-t-il noté, soulignant « l’incapacité de subvenir aux besoins basiques de ses membres en termes d’assistance médicale, d’approvisionnement en eau potable, de qualité de la nourriture et de débit de l’eau dans les robinets ».
Le dossier algérien comprend 6 stades, et il s’agit des stades Baraki et Douera (Alger), Miloud Hadefi (Oran), Mustapha Tchaker (Blida), Chahid Hamlaoui (Constantine) et le stade du 19 mai 1956 (Annaba).
Parmi ces stades retenus, celui de Douera n’est même pas encore construit, le Stade Annaba, est le seul stade à la hauteur en Algérie en termes de pelouse (hybride et la seule du pays) selon la presse algérienne. Malgré le fait qu’il soit homologué par la CAF, ce stade est en rénovations depuis plusieurs mois déjà.
Le stade Tchaker, où l’équipe nationale algérienne joue ses rencontres à domicile, est dans un piteux état. Le sélectionneur algérien Djamel Belmadi, connu pour son franc-parler, s’est attiré les foudres de la Fédération algérienne pour avoir dit la vérité au sujet des stades en Algérie, en lançant un coup de gueule début septembre 2021.
En octobre 2021, avant un match contre la sélection nigérienne pour le compte des éliminatoires de la Coupe du Monde 2022, Djamel Belmadi avait déclaré que le stade du Général Seyni Kountché de Niamey était « mieux que Tchaker ».
Et avant de recevoir Djibouti pour le compte de la première journée des éliminatoires, Belmadi avait dénoncé en conférence de presse l’état « calamiteux » du terrain de Tchaker, ajoutant qu’il n’était pas possible de délocaliser le match dans une autre ville puisque tous les terrains d’Algérie sont dans un état identique.
La rédaction /Le7tv