Les travaux du 14e Congrès du parti du Mouvement Populaire ont démarré ce vendredi 25 novembre 2022 à Rabat. La séance d’ouverture à laquelle ont assisté les dirigeants politiques et ministres du parti a démarré par la projection d’un documentaire sur le fondateur de ce parti, Mahjoubi Aherdane. D’ailleurs cette conférence porte le nom de ce dernier.
Dans son discours, Driss Sentissi, président du comité préparatoire du Mouvement populaire, a déclaré qu’il existe au sein du parti des « compétences motrices qui méritent de diriger la phase post-conférence ». Ainsi, le nouveau secrétaire général sera désigné demain entre Mohamed Ouzzine et Driss Zouini.
« Nous sommes tenus d’établir de nouvelles idées et positions qui présentent une alternative dynamique, capable de diriger sur la scène électorale et politique », affirme Sentissi. Il a également souligné que son parti cherche en ce moment, au niveau organisationnel « à parier sur le renforcement de l’orientation régionale dans sa structure ainsi que ses organisations ».
Selon Sentissi, le Mouvement populaire œuvre également à renouveler « l’appel à travailler avec les différents spectres politiques afin de créer une atmosphère propice au système de travail en commun ».
Concernant les crises que connaît le Maroc et le monde, Sentissi a expliqué que son parti est prêt à contribuer « à tout effort visant à contenir les crises actuelles » rappelant que c’est le devoir de tout parti politique qui se respecte.
Ouvrant les travaux de ce congrès de deux jours placé sous le signe de la « Fidélité au Maroc des Institutions », M. Laenser a souligné que le congrès se tient dans un contexte international délicat, marqué par l’impact profond de la pandémie de Covid-19 sur les plans économique, social et psychique. Une pandémie qui a rendu nécessaire la recherche d’alternatives innovantes afin de protéger et mettre à l’abri les économies des risques d’un effondrement, a-t-il dit.
« Nous avons aujourd’hui grandement besoin d’initiatives et de décisions audacieuses pour répondre aux problématiques marquées par le recul des indicateurs du développement que sont l’éducation, la santé et l’emploi », a insisté le secrétaire général.
De l’avis de M. Laenser, une nouvelle ère est en train de s’ouvrir selon de nouvelles règles ne donnant aucune place à ceux qui tournent le dos au changement et au progrès technologique. De telles mutations impliquent pour les acteurs de divers horizons, dont le MP, de renouveler leur discours pour se mettre au diapason des exigences et des attentes des générations montantes.
Il a en outre insisté sur la nécessité de « faire montre de courage et de reconnaître que certaines pratiques sont devenues dépassées », à un moment où « nous sommes instamment invités à revoir les priorités sachant que les jeunes de nos jours exigent des solutions pratiques et opérationnelles aux diverses problématiques rencontrées ».
D’autre part, M. Laenser a évoqué les victoires diplomatiques remportées par le Maroc et qui se sont concrétisées notamment par la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté du Royaume sur ses Provinces du sud, l’ouverture par de nombreux pays de leurs consulats dans les villes de Laayoune et de Dakhla et le retrait par d’autres de leur reconnaissance de l’entité fantomatique.
Pour sa part, le président du comité préparatoire du congrès, Driss Sentissi, a estimé que ce conclave représente un tournant organisationnel décisif dans l’histoire du parti, qui prône la promotion d’un projet sociétal non seulement au niveau du discours mais aussi dans la pratique.
Et d’ajouter que le congrès se tient dans un contexte marqué par de multiples défis dont l’élection de la direction du parti, la mise en place d’une nouvelle structure, le lancement d’un discours politique renouvelé en phase avec les transformations que connaît le Royaume et la nouvelle position du parti qui forme désormais partie intégrante de l’opposition nationale, outre l’établissement d’un cadre organisationnel et juridique qui ouvre la voie aux nouvelles générations.
Le Président du Conseil national du MP, Essaïd Ameskane, a quant à lui fait observer que la nature du congrès et son timing sont autant de facteurs qui « nous obligent, en tant qu’instance politique historique responsable à mener une réflexion sérieuse pour évaluer notre chemin, nous remettre en question et valoriser les réalisations du parti ».
« Nous devons être conscients que nous sommes face à un nouveau cycle de vie de notre parti », a-t-il dit, soulignant que l’importance de cette étape ne doit aucunement se limiter à l’évaluation, mais plutôt œuvrer à dessiner les contours d’un Mouvement populaire moderne.
Au programme du 14e Congrès national du Mouvement populaire figure notamment l’élection d’un nouveau secrétaire général du parti pour succéder à M. Laenser, un poste convoité par deux candidats, à savoir, Mohamed Ouzzine et Driss Zouini.
De même, le programme comprend également la discussion et l’approbation des rapports politique et financier, la présentation et approbation des rapports de la Commission des statuts et règlements et de la Commission de la plateforme politique et des programmes ainsi que la publication de la Déclaration générale du Congrès national.