Si elle a mené au score à la pause, l’Argentine a connu une terrible désillusion face à l’Arabie saoudite (1-2), ce mardi pour son entrée en lice dans cette Coupe du monde 2022.
Ce fut dingue, improbable, et la Coupe du monde 2022 tient, sans aucun doute, l’un des plus grands exploits de l’épreuve. Qui aurait pu prédire à la mi-temps un tel scénario entre l’Argentine de Messi, forte d’une série de 36 matches sans défaite, et l’Arabie saoudite, 51e nation mondiale ? À ce moment-là, l’Albiceleste menait 1-0, un carton avait été évité par le VAR, mais juste après, la sensation était gigantesque.
Portée par ses certitudes, l’Argentine avait parfaitement entamé son match, certes bien aidée par un penalty généreux. Sur un corner, Paredes était accroché, le milieu en rajoutait et l’arbitre, appelé par le VAR, désignait le point de penalty. Messi transformait l’offrande d’un contre-pied parfait (10e) et une balade semblait s’annoncer douze minutes plus tard quand l’attaquant du PSG, lancé par Papu Gomez, trompait de nouveau Al-Owais (22e).
Mais ce fut le début de l’histoire. Le but a été refusé pour un hors-jeu infime, Lautaro Martinez s’est ensuite vu refuser deux autres buts pour la même raison après intervention du VAR (27e, 35e), dont l’un aussi très limite. Et voilà comment le score à la pause, au lieu d’être de 4-0, n’était que de 1-0. Un retournement de situation était pourtant difficilement envisageable tant les Saoudiens, naïfs derrière, baladés sur le terrain, étaient dominés. Et comme leur capitaine Al-Fraj, touché à un genou, devait sortir sur blessure (45e+4)…
Mais tout a basculé en l’espace de cinq minutes, au retour des vestiaires. Transfigurés, les joueurs de Hervé Renard ont égalisé sur une frappe croisée parfaite de leur attaquant Al-Shehri (48e). Dans la foulée, Salem Al-Dawsari a fait se soulever les foules d’une merveille de frappe enroulée que Martinez n’a pu qu’effleurer (53e). La suite ? L’Argentine a poussé, Al-Owais a brillé dans le but, et l’Arabie saoudite a tenu son miracle après une fin de match marquée par la sortie sur civière d’Al-Sharani (90e+9).
Trente-deux ans après, et le séisme vécu en Italie lors du match d’ouverture contre le Cameroun (0-1), l’Argentine a connu une nouvelle terrible claque pour son entrée en lice dans la compétition. À l’époque, cela ne l’avait pas empêché d’atteindre la finale (0-1 contre la RFA). Les plus superstitieux des supporters argentins se raccrocheront à ce précédent. Les autres seront, forcément, rongés par l’inquiétude.