Une réflexion est en cours concernant le passage de la subvention classique à la presse vers l’investissement et la création de grands pôles médiatiques, a annoncé, mardi à Rabat, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid.
« Il est espéré que ces grands pôles médiatiques jouent un rôle non seulement à l’échelle du Maroc, mais aussi au niveau international en guise de défense des questions nationales », a affirmé le ministre en réponse à une question posée par le groupe du Rassemblement National des Indépendants (RNI) à la Chambre des conseillers, sur « la mise en place d’une industrie médiatique nationale ».
Après avoir souligné l’importance du rôle joué par les médias, le ministre a fait savoir que la scène médiatique nationale compte plus de 900 sites électroniques, évoquant les efforts de certaines entreprises pour le lancement de chaînes de télévision privées.
M. Bensaid a reconnu que le soutien accordé à la presse, sous la précédente loi de finances, qui s’élevait à environ 35 millions de dirhams, demeure « insuffisant » et sera revu à la hausse.
Le ministre a, en outre, estimé que les questions liées au domaine médiatique concernent tout le monde, pas seulement le gouvernement et le Parlement, indiquant qu’une discussion sera ouverte à ce sujet dans le cadre d’une journée d’étude qui sera organisée par les deux chambres du Parlement, en présence des différents partenaires et du département de tutelle, afin d’aboutir à des décisions réalisables.
En réponse à une autre question sur les ressources humaines du département de la jeunesse, le ministre a fait état d’une pénurie de ressources humaines œuvrant dans les maisons des jeunes et les maisons de la culture dans plusieurs provinces et régions.
M. Bensaid a également fait savoir qu’il existe plus de 600 maisons des jeunes et maisons de la culture réparties sur l’ensemble du territoire national, notant que certaines villes « comme Rabat, Casablanca et Fès disposent de ressources humaines en bonne et due forme » alors qu’il existe des zones qui souffrent d’un manque en la matière parce que les cadres assistants sont sommés, après un certain temps, de rejoindre les régions dont ils sont originaires.
Pour combler ce manque, le ministre a assuré que le département de la jeunesse est prêt à coopérer avec les communes, les provinces et les régions pour embaucher les cadres formés par le ministère « dans le but de revitaliser ces structures culturelles ».
La rédaction /Le7tv