La Force opérationnelle sud européen de l’armée américaine (SETAF-AF) a confirmé sur son site web que, comme à l’accoutumée, l’African Lion se déroulera du 15 mai au 18 juillet au Maroc, à Djibouti, au Ghana, au Sénégal et en Tunisie. « L’exercice annuel offre des opportunités inégalées de participation et de coopération sur le continent africain. Alors que le Maroc ancre l’exercice, les autres nations, connues sous le nom de rayons, continuent d’augmenter leur taille et leur contribution à l’exercice global », confirme la source.
En effet, et n’en déplaise au Sénateur Républicain Américain James Inhofe, l’ami de l’Algérie et de son sbire du polisario, le Royaume sera bel et bien le pays hôte principal du plus grand exercice militaire du continent en Afrique, l’African Lion 2023, comme depuis près de deux décennies durant.
Le partisan du Polisario aura, donc, tenté en vain de convaincre l’administration américaine de chercher un autre lieu pour accueillir l’exercice militaire African Lion, « parce que le Maroc n’a montré aucune volonté de résoudre la question du Sahara occidental, les États-Unis devraient évaluer des emplacements alternatifs pour y accueillir nos exercices militaires annuels », disait James Inhofe en juillet dernier. Malheureusement pour ce bon vieux Jim (87 ans), les préparatifs vont bon train et on peut même dire que ces grandes manœuvres ont déjà commencé.
En effet, la Tunisie a abrité, du 26 au 30 septembre dernier, une réunion entre l’armée américaine et ses partenaires africains. « Compte tenu de la multitude de complexités qui existent naturellement dans un exercice d’une telle ampleur, la planification et la coordination avec les forces américaines conjointes et les pays partenaires est un projet à long terme étalé sur toute l’année, afin de s’assurer que lorsque l’exercice commencera, il sera bien coordonné et magistralement exécuté », avait déclaré le lieutenant-colonel Paul Hilaski, chef de la branche de l’African Lion au sein de l’armée américaine en Afrique en soutien au Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique et l’armée des Etats-Unis pour l’Europe et l’Afrique (SETAF-AF).
La décision aurait été prise et annoncée lors de la visite du Chef du Commandement américain pour l’Afrique (AFRICOM), le général du Corps des Marines américain Michael Langley au Maroc la semaine passée. En effet, Langley a effectué une visite de deux jours du 17 au 18 octobre au Maroc, marquant son premier voyage dans ce pays d’Afrique du Nord alors qu’il servait en tant que commandant américain de l’AFRICOM. A l’occasion, Langley s’est dit satisfait de la coopération entre le Maroc et les États-Unis, la décrivant comme « plus forte que jamais ».
Le Maroc coordonne étroitement avec les États-Unis sur une centaine d’exercices et évènements militaires et accueille African Lion. Le Royaume reste un partenaire majeur des programmes américains d’éducation et de formation militaires internationales et de ventes militaires à l’étranger.
Au cours de sa visite de deux jours, les 17 et 18 octobre, le général Langley a rencontré à Rabat de hauts responsables militaires marocains, dont le Général de Corps d’Armée Belkhir El Farouk, Inspecteur Général des Forces Armées Royales (FAR) et Commandant la Zone Sud, ainsi que Abdellatif Loudiyi, le Ministre délégué auprès du Chef du gouvernement chargé de l’administration de la Défense nationale. « Notre partenariat militaire repose sur des liens historiques profonds qui remontent à la fondation même des États-Unis.
Nos discussions d’aujourd’hui ont porté sur la manière dont nous pouvons continuer à œuvrer ensemble sur une série d’importantes questions liées à la sécurité, et continuer d’assurer la stabilité régionale », avait notamment déclaré le plus haut responsable militaire américain axé sur l’Afrique, le général du Corps des Marines des États-Unis, Michael Langley.
Sur cette visite, l’Ambassade des États-Unis à Rabat a rapporté sur son site que « la visite du général Langley a lieu quelques semaines seulement avant une étape majeure dans l’histoire des relations américano-marocaines, à savoir le 80ème anniversaire de l’opération Torch, rappelant qu’en novembre 1942, 30 000 soldats américains avaient débarqué au Maroc pour protéger la région de la tyrannie nazie lors de la Seconde Guerre mondiale ». Dans ce contexte, une exposition aura lieu à la Bibliothèque nationale du Royaume Maroc (BNRM), à la mi-novembre.
Par ailleurs, il serait prévu, lors de la prochaine opération de l’African Lion, une présence plus renforcée de soldats et d’officiers de Tsahal. Pour rappel, au dernier exercice African Lion, Israël n’était représenté que par deux officiers ainsi que le chef de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord du ministère de la Défense au Bureau politique et politico-militaire, qui sert également d’attaché militaire du ministère de la Défense d’Israël au Maroc. Cela dit, les responsables militaires se réuniront à plusieurs reprises dans différents pays hôtes pour planifier les exercices militaires de l’année prochaine.
La rédaction /Le7tv