On sait un peu plus sur les raisons réelles de l’annulation de la venue du Prince BMS au Sommet d’Alger : Le rôle de plus en plus grand, de l’Iran dans la région magrébine !
Ainsi, une semaine avant la tenue du 31e sommet de la Ligue arabe, Mohammed Ben Salman (MBS) a indiqué qu’il ne se rendrait finalement pas à Alger. Et c’est seulement le Ministre des Affaires Étrangères, Faisal Ben Sarhan Al Saoud, qui devra conduire la délégation Saoudienne au Sommet !…une bien triste consolation.
En fait, Riyad s’interroge sur l’attitude de Tunis et d’Alger vis-à-vis de l’Iran : On apprend que quelques jours avant l’annonce de MBS concernant le sommet d’Alger, c’est un projet de voyage à Riyad du président tunisien Kaïs Saïed, qui était prévu le 20 octobre, avait déjà été annulé par les Saoudiens.
Tunis attendait depuis plusieurs mois le feu vert du Fonds Monétaire International (FMI), officiellement annoncé mi-octobre, pour solliciter un appui financier de l’Arabie saoudite. L’ambassadeur de Tunisie à Riyad, chargé de préparer la venue du président Saïed, s’est vu réclamer un éclairage sur le budget de l’État pour l’année 2023 et la loi de finances complémentaire 2022, qu’il n’a pas pu fournir. En l’absence de ces renseignements, l’Arabie saoudite en a conclu que l’économie tunisienne ne répondait plus aux critères permettant d’octroyer une aide financière et a préféré annuler la rencontre.
Selon nos sources à Tunis, les autorités du pays espéraient relancer leurs contacts avec les Saoudiens à l’occasion du sommet d’Alger, ce que l’absence de MBS risque de rendre plus difficile. Un diplomate interrogé par Jeune Afrique rappelle aussi que depuis l’arrivée au pouvoir de Kaïs Saïed, Riyad s’interroge sur l’attitude de la Tunisie vis-à-vis de l’Iran et appelle de ses vœux une clarification sur le sujet, qui à ce jour n’est jamais venue.
Concernant l’Algérie: MBS sait pertinemment que la junte militaire au pouvoir, dirigée par le Général Changriha et le président Tebboune, en plus d’avoir fait appel à l’Afrique du Sud pour la livraison de matériel militaire au polisario, des experts Iraniens et des milices du Hezbollah sont déjà présents dans des camps d’entrainement des terroristes de Tindouf pour tenter de déstabiliser le Royaume du Maroc par des actes terroristes.
Bien que méconnues, les relations bilatérales entre Téhéran et Alger sont fortes, comme en témoignent les nombreuses visites diplomatiques entre les deux capitales. L’ancien Président Abdelaziz Bouteflika s’est rendu en Iran à deux reprises, en 2003 et 2008. Les anciens chefs d’État iraniens Muhammad Khatami et Mahmoud Ahmadinejad ont respectivement visité l’Algérie en 2004 et 2007. « Les relations entre les deux pays ont connu un développement considérable depuis deux décennies » et notamment depuis l’élection de Tebboune et le coup d’Etat dans l’ombre de Changriha !…
.La rédaction /Le7tv.