Le Maroc traverse une crise hydrique sans précédent, qui a poussé le gouvernement à adopter un plan d’urgence pour y faire face. Dans ce sens, les pouvoirs publics ont procédé à la fermeture de plusieurs stations de lavage de voitures dans différentes villes du Royaume, et ce, en application des instructions contenues dans une circulaire du ministère de l’Intérieur.
En effet, en raison du faible taux de remplissage des barrages au niveau de la majorité des bassins hydrauliques au Maroc et la faible productivité des ressources en eau souterraine, le ministère de l’Intérieur a adressé une note, il y a quelques semaines, aux walis des régions et gouverneurs des préfectures, des provinces et des préfectures d’arrondissement afin de mettre en oeuvre les actions nécessaires à une gestion rationnelle des ressources en eau et garantir l’approvisionnement en eau potable de la population.
Ces actions consistent en particulier à l’application de restrictions sur les débits d’eau distribués aux usagers, l’interdiction de l’arrosage des espaces verts et des golfs à partir des eaux conventionnelles (eau potable, eau de surface ou eau souterraine), l’interdiction du lavage sur les voies et places publiques à l’eau potable, l’interdiction des prélèvements illicites d’eau au niveau des forages, des puits, des sources, des cours d’eau et des canaux de transport de l’eau, le remplissage des piscines publiques et privées une fois par an, ou encore l’interdiction de l’usage de l’eau potable pour le lavage des véhicules et engins.
Cette campagne menée par le gouvernement pour sensibiliser les Marocains sur l’importance de préserver les ressources en eau, a été applaudie par les acteurs écologiques qui ont appelé à cette occasion à lancer une opération parallèle ciblant les grands agriculteurs au Maroc, compte tenu du faible contrôle administratif et juridique lié à l’extraction de l’eau des puits.
La rédaction /Le7tv