Dans une note distribuée aux universitaires, le régime militaire d’Alger les a obligés à ne plus participer aux colloques, conférences ou toutes autres manifestations académiques, culturelles ou scientifiques organisées au Maroc. Il s’agit d’une nouvelle mesure d’inimitié envers le Royaume, qui trouve toujours sa source dans le dossier du Sahara Marocain
Outre le volet politique, où le régime d’Alger a rompu ses relations diplomatiques avec le Royaume en août dernier, cette rupture a pris aujourd’hui d’autres proportions, notamment dans le commerce où les patrons et les entreprises ont été sommées de résilier leurs contrats avec les entreprises marocaines, ou de cesser leurs activités dans le pays.
Les sportifs eux aussi, ont été interdits de participer à des compétitions ayant lieu dans les provinces du sud du Maroc, et les avocats qui devaient également participer au Mundiavocat, une compétition sportive entre avocats de plusieurs pays, se sont désistés, sous prétexte de la participation d’avocats israéliens.
Dans une correspondance datée du 3 juillet dernier, tous les professeurs et chercheurs universitaires algériens ont reçu l’ordre de suspendre leurs activités scientifiques avec les établissements marocains.
La directive d’interdiction de participer aux activités universitaires ayant lieu au Maroc, vient directement du ministère algérien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique
Elle vise autant les conférence, les colloques, que les collaborations. Elle intime ainsi l’ordre aux professeurs algériens de ne plus publier aucun article ou recherche scientifique dans des revues marocaines et exhorte des universitaires algériens à se retirer immédiatement des revues, dont ils sont membres.
Le ministère a justifié cette nouvelle mesure par l’adhésion d’un certain nombre d’étudiants universitaires algériens au comité scientifique d’une revue marocaine, nommée, Al Bahit (le chercheur, ndlr), qui produit des articles et des recherches dans le domaine légal et judicaire.
Le régime algérien a estimé que cette revue a publié plusieurs articles jugés « hostiles à l’Algérie », en d’autres termes, qui défendent les « thèses marocaines sur la question du Sahara », se référant par exemple à un article paru dans le numéro 12 de mai dernier, qui traite des raisons logiques qui peuvent motiver l’expulsion de la république fictive du polisario de l’Union africaine (UA).
La revue comprend un certain nombre de professeurs universitaires algériens parmi les membres de son comité scientifique, dont Dr Majdoubi Nawal, le Dr Masoudi Hicham, le Dr Abdel Halim Sawi, Dr Hamamda Lamia, Dr Abdelaziz Khanfoussi, Dr Wafi Hajja et Dr Miloud Khairja Dr Jamila Boustaouq, Dr Zerrouki Khadija et Dr Nassira Louni.
L’article faisant débat et qui a motivé la décision du régime d’Alger, est signé par le professeur Hicham Maimouni de l’Université Hassan II de Casablanca. Il traite du danger du front polisario, et explique qu’il est possible juridiquement d’exclure la milice séparatiste de l’UA.
Il explique dans son article comment ce mouvement armé qui menace la sécurité et la stabilité de la région, à travers les opérations terroristes qu’il a menées contre nombreuses victimes et ses relations avec les organisations armées au Sahel et au Sahara, soit un argument valable pour convaincre les Etats africains. De plus, il estime que le mouvement séparatiste n’a pas les fondamentaux et éléments constitutifs d’un Etat comme le soulignent les règles du droit international.
Pour Alger, la présence de professeurs algériens au sein du comité scientifique de la revue, et la publication d’articles tels que celui du professeur Maimouni, est une « manœuvre du Maroc visant à employer des Algériens de toutes sortes dans sa politique d’hostilité et de propagande contre notre pays ».
La rédaction /Le7tv