La 10ème édition du Festival international du film de Dakhla s’est ouverte, vendredi soir, en présence d’une pléiade d’artistes, de cinéastes et de personnalités du monde de l’art, de la culture et des médias.
La cérémonie d’ouverture de cette 10ème édition, organisée jusqu’au 20 juin, sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, a été marquée par un hommage rendu aux artistes et cinéastes marocains et africains.
Le festival a rendu hommage à la star marocaine Mouna Fettou qui a brillé dans le cinéma et la télévision et au réalisateur marocain Jerôme-Cohen Olivar qui est l’auteur de deux grands long-métrages « Kandisha », qui a constitué l’une des dernières apparition de l’icône du cinéma mondial David Carradine et « L’orchestres de minuit » avec Gad Elmaleh et Hassan El Fad.
Un hommage a été également rendu à la réalisatrice et productrice rwandaise Jacqueline Murekeyisoni, qui est la directrice du Festival international du cinéma des femmes et la directrice de la commission exécutive de l’association « Cinéma des Femmes » au Rwanda qui œuvre pour la formation d’une élite de cinéastes-femmes rwandaises.
Dans une allocution de circonstance, le président du festival, Zine El Abidine Charafeddine, a affirmé que cette 10ème édition constitue un tournant pour ce festival, qui s’est ouvert sur diverses expériences cinématographiques, en mettant en exergue le cinéma africain que le festival célèbre à travers la compétition officielle.
M. Charafeddine a, dans ce sens, souligné que la dimension africaine de ce festival est dictée par la géographie, la culture et les liens sociaux, reliant Dakhla à son ancrage africain.
Le festival s’assigne pour objectifs de développer la dynamique cinématographique à Dakhla et dans les provinces du Sud, a-t-il poursuivi, notant que « aujourd’hui, nous sommes fier d’une génération de cinéma, comprenant des réalisateurs, des acteurs, des scénaristes et des producteurs dans les provinces du Sud ».
Ce festival, qui vise à rapprocher le cinéma des habitants de la ville de Dakhla, connaitra cette année la projection d’une série de films marocains, arabes, et africains, ainsi qu’une programmation parallèle dédiée au film documentaire, a précisé M. Charafeddine.
Pour sa part, l’actrice Mouna Fettou s’est dite fière pour cette initiative et sa présence à Dakhla, en se félicitant de la sincérité et la spontanéité du public de Dakhla et par l’accueil chaleureux reçu dans cette charmante ville, ce qui lui donne encore plus d’énergie pour poursuivre dans sa carrière artistique.
Le scénariste et réalisateur Jérôme Cohen-Olivar a exprimé quant à lui sa fierté d’être parmi les personnes honorées, soulignant que cet hommage est « un nouveau départ pour sa carrière professionnelle » et ne pourra que l’inciter à persévérer davantage dans ce domaine.
Initiée par l’association pour l’animation culturelle et artistique dans les provinces du Sud, cette grand-messe cinématographique célèbre le cinéma africain à travers la présence de cinéastes issus de treize pays africain, à savoir le Sénégal, Côte d’Ivoire, Nigeria, Ghana, Egypte, Cameroun, Burkina Fasso, Tunisie, Rwanda, Tchad et le Benin en plus du Maroc, ont souligné les organisateurs.
De son côté, le président du jury, Moussa Touré a salué l’excellence de la sélection des films africains en lice qui reflète la diversité de l’Afrique.
M. Touré qui est également producteur, acteur et cinéaste sénégalais a souligné que les films sélectionnés mettent en avant les traditions et cultures riches et variées du continent africain.
Le chercheur universitaire dans les sciences littéraires, humaines et sociales, Maguéye Kassé, qui a été désigné comme un ambassadeur du festival international du film de Dakhla, a souligné que « le 7éme art de par sa richesse constitue une passerelle vers la connaissance des sociétés et de leurs histoires ».
« Ce festival accueille l’Afrique dans sa diversité », s’est félicité M. Kassé, notant que le cinéma contribue à consolider davantage les relations entre les différents pays africains.
Sept longs métrages sont en lice pour les prix du festival, à savoir le Prix spécial du jury, le Prix de la réalisation et le Grand Prix.
Il s’agit du film « La nuit des rois » du réalisateur Philippe Lacote de la Côte d’Ivoire, le film nigérian « Juju stories », cosigné par trois réalisateurs, Abba Tadurikini Makama, Fiery Obasi et Michael Omonua, le film « Amansa Tiafi » du réalisateur ghanéen, Kofi Ofosu-Yeboah, « Bendskins » de la réalisatrice camerounaise, Narcisse Wandji, « Annatto » de la réalisatrice et scénariste marocaine Fatima Ali Boubekdi, « Breakable » du réalisateur égyptien, Ahmed Rashwan et le film « la Traversée » de la réalisatrice burkinabè, Irène Tassembédo.
Présidé par le producteur, acteur et cinéaste sénégalais, Moussa Touré, le jury de ce rendez-vous cinématographique est composé de professionnels du 7éme art tels que l’actrice marocaine, Farah El Fassi, le réalisateur congolais, Fila David Pierre et le réalisateur Tunisien, Sami Talili.
L’ouverture du festival a été marquée par le film tunisien « Halal Cinéma » du réalisateur Amine Boukhriss, qui va aussi animer une rencontre axée sur le film documentaire.
Une conférence autour du thème « le cinéma marocain: entre les questions du public et les mécanismes du soutien » sera organisé dans le cadre de ce festival, avec la participation du critique de cinéma Hassan Narrais, le réalisateur Abdelilah El Jaouhari, la scénariste Bouchra Malak, l’acteur Abdelkabir Regana, et la productrice Rachida Saadi.
Au programme figure également la projection des films documentaires sur la culture, l’histoire et l’espace sahraoui hassani, réalisés par des cinéastes issus des provinces du Sud.
En outre, le public aura rendez-vous également avec la réalisatrice Asmaâ Elmoudir pour l’avant-première de son film documentaire « Massira ». Dans la section des projections grand public, les habitants de Dakhla pourront suivre le film marocain « 30 millions » du réalisateur Rabie Sajid.
A cette occasion, une rencontre sera tenue avec l’écrivaine et chercheuse en sociologie et anthropologie Rita El Khayat, autour du thème « le cinéma et la culture ».
Le public et les professionnels du cinéma auront rendez-vous aussi avec la styliste et productrice Dana Shondelmayer dans le cadre d’un master-class sur « la création et la conception des costumes dans le cinéma ».
La 10ème édition du festival international du film de Dakhla connaîtra l’organisation d’un atelier de formation au profit des adhérents aux ciné-clubs des provinces du Sud, avant l’ouverture et tout au long des journées du festival.
Il s’agit des ateliers de formation sur « l’écriture d’un film documentaire » et « la production d’un court métrage », d’autant plus que la direction du festival en partenariat avec London ArtHouse Film Festival, entreprendra la production d’un court métrage pour l’un des bénéficiaires de ces sessions de formations.
Cette 10ème édition du Festival international du film de Dakhla, a été rehaussée par la présence du wali de la région de Dakhla-Oued Eddahab, gouverneur de la province d’Oued-Eddahab, Lamine Benomar, des élus, des consuls africains accrédités à Dakhla et de personnalités du monde de l’art et de la culture.
La rédaction /Le7tv