L’Allemand Boris Becker, l’ex-champion de tennis, a été condamné ce vendredi à deux ans et demi de prison par la justice britannique pour fraude liée à sa faillite personnelle.
La justice anglaise a rendu son verdict et il est de deux ans et demi de prison pour Boris Becker. L’ancien champion de tennis a été reconnu coupable de fraude liée à sa Banqueroute. Il lui a été reproché d’avoir versé sur son compte personnel de fortes sommes d’argent depuis son compte professionnel et d’avoir dissimulé 825 000 euros de dettes et d’actions dans une entreprise technologique. Il a également été déclaré coupable d’avoir caché 2,5 millions de livres sterling (3 millions d’euros au taux actuel) d’avoirs et de prêts pour éviter de payer ses dettes. Becker devrait purger la moitié de sa peine derrière les barreaux.
Le sextuple vainqueur de tournois du Grand Chelem, qui vit au Royaume-Uni depuis 2012, avait été reconnu coupable le 8 avril par la Southwark Crown Court de Londres d’avoir dissimulé ou transféré illicitement des centaines de milliers d’euros et de livres sterling pour ne pas régler ses dettes après avoir été déclaré en faillite.
Il lui est notamment reproché d’avoir transféré des centaines de milliers de livres sterling d’un compte professionnel sur d’autres comptes, notamment de ses ex-épouses, de ne pas avoir déclaré une propriété en Allemagne et d’avoir caché un emprunt de 825 000 euros et des parts dans une société.
Boris Becker était arrivé ce vendredi matin en taxi londonien au tribunal, marchant main dans la main avec sa compagne Lilian de Carvalho Monteiro, avant de rentrer dans l’édifice. Visage grave, il portait une cravate violette et verte, les couleurs de Wimbledon, tandis que son fils aîné, Noah, 28 ans, est entré avec un sac de sport.
Lors du procès à Londres, la procureure Rebecca Chalkley l’avait accusé d’avoir utilisé un compte professionnel comme une « tirelire » pour des dépenses du quotidien ou les frais de scolarité de ses enfants.
Boris Becker, qui conteste l’intégralité des charges, a été acquitté de vingt autres chefs d’accusation, y compris ceux qui concernaient la disparition de ses trophées. Il avait assuré à l’audience qu’il ignorait où ceux-ci se trouvaient.
Parmi les neuf distinctions sur lesquelles les créanciers auraient aimé mettre la main figurent deux de ses trois coupes remportées à Wimbledon, deux trophées de l’Open d’Australie et sa médaille d’or du double aux JO de 1992. L’ex-star du tennis a indiqué lors du procès qui s’est tenu du 21 mars au 8 avril avoir encore en sa possession « beaucoup » de récompenses et de souvenirs amassés en 15 ans sur le circuit, mais certains ont disparu.
Il avait déjà vendu aux enchères une partie de ses récompenses pour 700.000 livres (840 000 euros) afin d’éponger une partie de ses dettes. À l’époque de sa banqueroute, ses dettes étaient estimées jusqu’à 50 millions de livres sterling (59 millions d’euros).