Khadija Essafi, Présidente de l’Université Hassan I de Settat, a été relevée de ses fonctions, sur décision du Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’innovation, Abdellatif Miraoui, qui l’avait rencontrée et avec qui il a communiqué à plusieurs reprises.
La décision d’exemption de la Présidente de l’Université Hassan I, nommée en juin 2019, a été prise lors d’une réunion entre le Ministre, la Présidente et le Secrétaire Général du Ministère, tenue samedi 17 avril au siège du Ministère à Rabat.
Après l’éclatement de scandales à l’université, plusieurs réunions en présentiel et via téléphone ont été tenues entre Miraoui et Essafi, a précisé notre source, soulignant que le ministre lui a exprimé son mécontentement quant à ce qui s’y passait et a exigé de faire preuve de fermeté et de bonne gestion, d’autant plus que la tutelle a pris l’engagement de lutter contre le phénomène de tricherie et de harcèlement dans les campus universitaires.
Cependant, l’absence de toute mesure proactive de la part de l’administration universitaire, notamment après qu’un nouveau scandale y ait éclaté, concernant « l’argent contre les bonnes notes », a accéléré la décision d’exemption, comme l’a confirmé la même source, ajoutant que Miraoui ne voulait plus que son ministère intervienne de manière continue pour gérer les problèmes de l’université en question.
L’Université de Settat a fait face à la justice dans plusieurs scandales, lors de la période récente. Un des scandales a conduit cinq de ses professeurs au tribunal, accusés de harcèlement sexuel et de falsification des notes. Trois ont été emprisonnés et deux acquittés. Elle a par la suite vécu un nouveau scandale, dont les héros sont un employé, trois étudiants et un médiateur. L’enquête est toujours en cours après arrestation des personnes impliquées et écoute des dizaines d’étudiants concernés par une affaire de falsification des notes d’examen pour de l’argent.
La rédaction /Le7tv