Les instabilités géopolitiques et économiques ont « chamboulé les hypothèses sur lesquelles s’est basée la Loi de finances 2022« , poussant le gouvernement à « mobiliser des recettes exceptionnelles » pour garantir une certaine stabilité des prix, a expliqué, ce lundi 18 avril 2022, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, devant la Chambre des représentants.
Dans le cadre des politiques d’adaptation mises en place par le gouvernement pour faire face aux pressions inflationnistes, il est attendu de revoir à la hausse le budget de 17 milliards de dirhams alloué à la caisse de compensation par la LF 2022. Ainsi, le gouvernement devra dépenser 15 milliards de dirhams additionnels pour subventionner les prix des produits énergétiques et alimentaires, a affirmé Akhannouch.
Le maintien d’une certaine stabilité des prix dans un contexte marqué par la succession de crises inédites est « extrêmement coûteux pour les caisses de l’État« , tel que le note Akhannouch. Si certains se demandent aujourd’hui comment le gouvernement pourra financer ces mesures de soutien, l’Exécutif, paraît-il, a de « larges marges de manœuvre« . Le porte-parole du gouvernement Mustapha Baitas l’avait affirmé, aujourd’hui le Chef du gouvernement le confirme.
En effet, Akhannouch a souligné que son gouvernement veille « à garantir les équilibres de la LF, à travers le renforcement du processus de la restauration graduelle de ces équilibres« .
En outre, le gouvernement prévoit « mobiliser les capacités fiscales et douanières nécessaires, développer des modes de financement innovants, la gestion active du budget de l’État et continuer à rationaliser la gestion normale de l’administration« , a-t-il ajouté.
Ces mesures mises en place par le gouvernement devraient ainsi permettre de maintenir les prix à des niveaux « normaux et habituels » et à « protéger le pouvoir d’achat des citoyens« , comme l’indique Akhannouch.
La rédaction /Le7tv