Énormes retards aux Jeux Méditerranéens d’Oran : L’Algérie au bord de la crise de nerfs !

Chantiers à l’arrêt, balbutiements d’organisation, dépassement de budgets, appels d’offres infructueux, équipements à la traine. La ville d’Oran et le Gouvernement Algérien peinent à préparer le démarrage des Jeux méditerranéens prévues pour le 25 juin 2022 !…


La 19ème édition de ces Mini-Olympiades ont été attribuées à la ville d’Oran au mois d’août 2015. Depuis, des retards colossaux en cascade. La pandémie de Covid-19 a au moins eu le mérite d’accorder un délai supplémentaire d’une année aux organisateurs. Même si certains dossiers semblent progresser lentement, d’autres s’enlisent à 75 jours seulement du coup d’envoi espéré !…

Des stades au point mort ou presque !
Deux épais nuages assombrissent le ciel d’Oran, et pas des moindres : les appels d’offres concernant l’acquisition du matériel et des équipements sportifs spécialisés (athlétisme, gymnastique, sports nautiques) et celui des infrastructures, sont infructueux.

Car si les athlètes attendus auront à priori un toit sur la tête (il ne manquerait plus que ça), les principaux stades au nombre de quatre ainsi et surtout, les infrastructures de transport, ne sont encore que des chantiers !…

« L’urgence nationale » !
Désormais, Les organisateurs des jeux vu les retards accumulés sur les chantiers, disposeront de toute la latitude de choisir eux-mêmes leurs propres fournisseurs ou prestataires au nom de « l’urgence nationale » dictée par l’impératif de boucler les marchés de ce projet classé « priorité nationale » puisqu’il engage l’image du pays (Bonjour la corruption !)

Ainsi, les organisateurs de ces Jeux Méditerranéens d’Oran n’auront même pas à subir un contrôle strict du gouvernement et pourront dépenser l’argent public alloué à cet évènement selon leurs propres considérations et définitions « du sens des priorités » !…

En conclusion, en dépit de leur bilan chaotique douteux, l’Etat algérien va confier aux même organisateurs, la gestion quasiment absolue des budgets de cet évènement sportif international qui engage, selon lui, la crédibilité de l’Algérie. (Bonjour la corruption, encore une fois !)

Ainsi, le nouveau régime Tebboune reproduit exactement avec ce scandale des Jeux Méditerranéens les mêmes pratiques mafieuses de l’ancien régime Bouteflika, sans tirer le moindre enseignement !…

En attendant, David Tizzano, le Président du Comité International des Jeux méditerranéens (CIJM), a demandé en urgence des « solutions immédiates » aux responsables algériens dans une note qui sonne comme un ultimatum, on ne peut plus clair : « Nous respectons le peuple algérien et ses efforts, nous respectons le gouvernement du pays pour les grandes dépenses qui ont été faites pour la construction des projets, mais nous devons préserver le prestige des Jeux méditerranéens. Nous voulons tous que les Jeux aient lieu à Oran, nous aiderons par tous les moyens à les organiser, mais nous ne pouvons pas mettre en danger le plus grand événement sportif de la Méditerranée» !…

Abderrazzak Boussaid/Le7tv