DIPLOMATIE : UNE VISITE TRÈS IMPORTANTE DE BLINKEN AU MAROC

Le Chef de la Diplomatie Américaine Antony Blinken va se rendre en Israël, au Maroc et en Algérie. Visite prévue du 26 au 30 mars prochain.

Au cours de cette tournée, le secrétaire d’Etat évoquera toute une série de priorités régionales et mondiales dont les dossiers de l’Ukraine, de l’Iran, et des accords de normalisation entre Israël et certains pays arabes dont le Maroc. Blinken s’entretiendra d’abord avec le Premier Ministre Israélien Naftali Bennett, qui s’est proposé comme médiateur dans le conflit lancé par Moscou contre Kiev.

Au Maroc, Blinken rencontrera son homologue Nasser Bourita pour échanger les points de vue sur les questions régionales et la coopération bilatérale, ainsi que sur la progression des droits humains et des libertés fondamentales.

À Rabat, le Chef de la Diplomatie Américaine rencontrera également le Prince héritier d’Abou Dhabi et dirigeant de facto des Emirats Arabes Unis, Mohammed ben Zayed. Cet entretien se tiendra au moment où les relations entre les Etats-Unis et les Emirats sont mises « à l’épreuve » par une série de désaccords, selon les mots début mars de l’ambassadeur des Emirats à Washington.

Grands alliés des Etats-Unis dans la région, les Emirats ont évité de prendre position contre la Russie et n’ont pas manifesté de volonté de limiter l’envolée des prix de l’or noir provoquée par la guerre en Ukraine. La relation avec les Emirats est stratégique est en effet très importante pour les États-Unis.

Au terme de sa tournée, en Algérie, Antony Blinken s’entretiendra son homologue au sujet des questions de sécurité régionale et des relations commerciales. Alger fournit du gaz naturel à l’Europe, jouant un rôle crucial après l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février, qui a suspendu un projet de gazoduc controversé reliant la Russie à l’Allemagne.

Rappelons que le Maroc et l’Algérie traversent une période de tensions, en raison notamment du Sahara Marocain. En août, après des mois de frictions, Alger a rompu ses relations diplomatiques avec Rabat, l’accusant « d’actions hostiles ».

Rappelons aussi que les Etats-Unis avaient reconnu sous Donald Trump la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Ils ont récemment réitéré leur soutien au plan d’autonomie proposé par Rabat pour régler le conflit.

Allié traditionnel des Etats-Unis et de l’Union européenne, le Maroc n’a pourtant pas participé aux deux votes de l’Assemblée Générale de l’ONU de résolutions sur la guerre en Ukraine, se gardant de prendre position dans le conflit. Cette neutralité, selon des analystes, reflète la volonté du Maroc de ne pas s’opposer à la Russie, membre du Conseil de Sécurité de l’ONU, sur la question du Sahara Marocain.

La rédaction /Le7tv