L’Académie du Royaume du Maroc a organisé, vendredi, une conférence sous le thème “Pour une Méditerranée durable” axée sur les défis climatiques dans cet espace géographique, avec la participation d’éminents chercheurs et universitaires spécialistes en la matière.
En ouverture de cette rencontre, le secrétaire perpétuel de l’Académie, Abdeljalil Lahjomri, a qualifié la Méditerranée de “machine génératrice de civilisations”, soulignant que “ce n’est pas seulement une mer mais un destin”.
Cet espace “peut être mis à profit aujourd’hui pour davantage de rapprochement entre les pays vivant sur ses rives”, a-t-il lancé, insistant sur la recherche d’une conception méditerranéenne des défis et des problématiques contemporains en revisitant les parcours historiques que cette région a connus et l’influence des grandes puissances qui s’y son succédé.
Pour sa part, l’écrivain et diplomate français, Olivier Poivre d’Arvor, qui a animé la première partie de la conférence sous le thème “La Méditerranée est le laboratoire du monde ?”, a fait savoir que cette mer, qui a été témoin de plusieurs empires, est à la recherche de sa propre destinée au milieu de nombreux défis sociaux, économiques, politiques et environnementaux.
La Méditerranée peut constituer aujourd’hui un laboratoire pour analyser les gloires passées et proposer des idées novatrice aux générations actuelles pour parvenir à la paix et à la prospérité, a considéré le conférencier, notant qu’il s’agit d’un espace où vivent plus de 500 millions de personnes réparties sur trois continents.
Après avoir rappelé les liens historiques entre les pays des deux rives , M. Poivre d’Arvor a mis l’accent sur la responsabilité commune dans la d’un avenir meilleur, tout en faisant appel aux défis climatiques pesant sur le Sud de la rive, au moment où le Nord a réussi son développement.
De son côté, la directrice du Forum mondial de la mer à Bizerte (Tunisie), Rim Ben Zina, a abordé la problématique de la durabilité de cet espace, déplorant l’impact du changement climatique, la perte de biodiversité et la pollution climatique sur les océans et les mers.
La Méditerranée sera une “mer morte” d’ici 2050 car elle compte parmi les plus polluées au monde, a-t-elle mis en garde, relevant qu’elle connaît deux défis principaux, l’un climatique et l’autre environnemental.
À cet égard, elle a évoqué l’initiative “Saison Bleue”, qui a été mise en place par un groupe de jeunes afin de préserver la diversité environnementale dans une Méditerranée propre et durable.
Ce collectif diversifié œuvre à intégrer les entreprises dans les efforts de sensibilisation sur l’urgence de la situation et à approcher d’autres pays méditerranéens pour faire émerger une prise de conscience des responsabilités communes dans la préservation de cet espace, a-t-elle expliqué.
La rencontre s’inscrit dans le cadre du cycle des conférences préparatoires de la 47ème session de l’Académie du Royaume consacrée à “La Méditerranée comme horizon de pensée”,
Le 7tv avec (MAP)