L’approche adoptée par le Maroc pour relever les défis posés par la pandémie de Covid-19, atténuer ses effets et doper la relance socio-économique après la crise sanitaire a été mise en relief à Lisbonne, à l’occasion de la rencontre du “Triangle stratégique Amérique latine et Caraïbes, Europe et Afrique”.
Intervenant lors de cette rencontre organisée par l’Institut portugais pour la promotion de l’Amérique latine et des Caraïbes autour du thème ” Modèles démocratiques et croissance économique dans l’espace atlantique” (23 et 24 février), en présence de l’ambassadeur du Maroc au Portugal, Othmane Bahnini et de plusieurs personnalités venues d’Afrique, d’Europe et d’Amérique Latine, le directeur général de l’Institut Royal des Etudes Stratégiques (IRES), Tawfik Mouline, a mis en exergue la politique menée, sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI, qui a été à la hauteur des enjeux de la crise sanitaire en termes de réduction de son coût économique, social et humain.
Cette politique s’est matérialisée par la création du fonds spécial de gestion de la pandémie, a-t-il rappelé.
Le directeur général de l’IRES a souligné également le lancement de trois chantiers d’envergure, en l’occurrence une ambitieuse politique de relance économique de type New deal avec une enveloppe équivalente à 11% du PIB, une réforme profonde du secteur public en vue de corriger les dysfonctionnements des entreprises publiques, et la généralisation de la couverture sociale à tous les Marocains d’ici 2025 pour un montant de 5 milliards de dollars.
M. Mouline qui intervenait au second panel sur la croissance économique, a par ailleurs, évoqué les enjeux et défis liés à la relance socio-économique dans l’espace Atlantique, faisant remarquer que les économies des pays atlantiques sont tiraillées entre l’inflation et la dégradation inévitable des finances publiques.
Après avoir relevé que les sources de croissance conventionnelles ne sont plus en mesure de garantir une croissance soutenue, il a insisté sur l’importance pour les modèles de développement d’adopter de nouveaux paradigmes, liés à la souveraineté nationale, à la durabilité environnementale et à l’inclusion, « d’où l’impératif, a-t-il affirmé, d’évoluer vers une nouvelle conception de l’Etat, sous la forme d’un État du “care”.
Le 7tv avec (MAP)